Des militaires en Guinée-Bissau ont annoncé, ce mercredi, avoir pris le contrôle total du pays, suspendu le processus électoral et fermé les frontières, quelques jours seulement après les élections présidentielle et législatives tenues dimanche dernier.
Des tirs ont été entendus près du palais présidentiel, où des hommes en uniforme militaire ont bloqué l’artère principale menant au palais, dans cet État d’Afrique de l’Ouest marqué par de fréquentes turbulences politiques, dont quatre coups d’État et de nombreuses tentatives de putsch depuis l’indépendance.
Les militaires ont lu un communiqué au siège de l’état-major de l’armée, dans la capitale Bissau, selon les correspondants de l’AFP.
Le président Umaro Sissoco Embalo a lui-même déclaré à l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’il avait été arrêté vers midi alors qu’il se trouvait dans son bureau au palais présidentiel. e chef d’état-major général des armées et son adjoint, les généraux Biague Na Ntan et Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé.
Embalo a affirmé qu’il n’avait subi aucune violence lors de ce « coup d’État », qu’il attribue au chef d’état-major de l’armée.
Ces événements surviennent alors que les résultats officiels préliminaires de l’élection présidentielle doivent être annoncés demain jeudi. Le président sortant Umaro Sissoco Embaló et le candidat de l’opposition Fernando Dias ont tous deux revendiqué la victoire séparément, ce qui renforce la possibilité d’une nouvelle crise politique.
Le principal parti d’opposition, le PAIGC, et son dirigeant Domingos Simões Pereira, avaient été exclus du scrutin après que la Cour suprême a jugé que leurs recours avaient été déposés hors délai.
Il convient de rappeler que les élections de 2019 avaient elles aussi débouché sur une crise de quatre mois, Embaló et Pereira ayant tous deux revendiqué la victoire.
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