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Nouvelles accusations contre les Émirats :

Cette fois, elles émanent d’un parti politique français.

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Le parti français « La France insoumise » a directement accusé les Émirats arabes unis dans une affaire de tentative de diffamation contre l’un de ses députés.
Dans un communiqué publié hier, lundi, le parti de gauche d'opposition a déclaré que le député Carlos Martens Bilongo avait été victime d’un complot impliquant une collusion entre l’État des Émirats et la cellule de renseignement financier française TRACFIN.
Selon le communiqué, tout a commencé le 11 mai 2023, lorsque le député a publié son livre « Français noir ». Le même jour, des médias, dont la chaîne BFMTV, ont relayé l’information selon laquelle TRACFIN, l’organisme chargé de la surveillance du blanchiment d’argent et de la fraude fiscale, avait ouvert une enquête visant le député pour une affaire de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale portant sur un montant de 200 000 euros.
L’enquête, selon le communiqué, s’est conclue deux ans plus tard par une décision de la justice de non-lieu, ce qui signifie que les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve impliquant le député.
D’après le communiqué du parti La France insoumise, dirigé par Jean-Luc Mélenchon, la journaliste d’investigation Aline Robert a mené une enquête approfondie et a découvert que TRACFIN avait lancé son enquête sur la base d’un document falsifié fourni par les autorités émiraties.
Pourquoi les Émirats ont-ils visé ce député en particulier ?
Le parti avance une explication : cela serait dû aux critiques du député à l’encontre des Émirats lors des travaux d’une commission parlementaire française qui débattait du sommet sur le climat COP 2027 / 2028, qui s’est tenu aux Émirats l’an dernier.
Le communiqué a également fait état d’un déplacement suspect de hauts responsables de TRACFIN aux Émirats, dont à leur tête le président de l’organisme, Guillaume Valette-Valla.
En conclusion de son communiqué, La France insoumise a demandé au gouvernement français d’ouvrir une enquête officielle sur ce qu’il qualifie de « scandale d’État » et d’« ingérence dans les affaires intérieures françaises