Nation

Des cyberattaques soutenues par des États pour espionner l'Algérie

Travaux de la journée d'information consacrée à l'annonce du contenu de la stratégie nationale de transformation numérique, organisée par le Haut-Commissariat à la numérisation

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Le représentant de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information, Iklef Rabah Nassim, a révélé hier que les principales menaces pesant sur la transformation numérique en Algérie sont les attaques soutenues par des États à des fins de renseignement, d’orientation de l’opinion publique, de diffusion de fausses informations et d’espionnage. Pour faire face à ces menaces cybernétiques, une structure nationale de sécurité des systèmes d’information a été créée, conformément au décret présidentiel n° 20-05 du 20 janvier 2020.

Lors de son intervention à la journée d’information consacrée à la présentation du contenu de la stratégie nationale de transformation numérique, organisée par le Haut-Commissariat à la numérisation, le représentant de l’Agence a expliqué que la transformation radicale que connaît le monde en raison de la propagation des technologies numériques et de l’accélération du rythme de la numérisation au niveau international n’est pas sans menaces ni risques pour la souveraineté des États.

Selon le même intervenant, le concept de « souveraineté numérique » a émergé comme un défi complexe dans un espace numérique devenu cyberespace, un domaine qui ne reconnaît ni les frontières géographiques, ni les appartenances ethniques, ni les croyances religieuses, ni même la puissance militaire.

Dans sa première version, la stratégie nationale de sécurité des systèmes d'information définit, selon lui, l’orientation de l’État et les objectifs stratégiques à atteindre pour garantir la protection des systèmes d’information nationaux, des infrastructures sensibles et leur résilience, assurant ainsi une transformation numérique sécurisée pour le pays et la préservation de sa souveraineté numérique. Elle vise également à renforcer la résilience cybernétique nationale à travers le développement des capacités de prévention, de détection et de réponse aux incidents cybernétiques pour accompagner la transformation numérique et préserver la souveraineté numérique du pays.

Les principes directeurs de cette stratégie, explique-t-il, consistent à renforcer la souveraineté numérique nationale, bâtir la résilience des systèmes d’information nationaux, accompagner la transformation numérique engagée par l’État, et instaurer un écosystème national favorable en matière de cybersécurité. Elle vise aussi à préserver les acquis, encourager le travail coordonné, créer un cadre national pour le développement de ressources humaines qualifiées, promouvoir le partage des ressources, renforcer la coopération nationale et internationale en cybersécurité, atteindre des objectifs mesurables et réalisables dans les délais fixés, tout en s’investissant dans la formation, la recherche, le développement et l’innovation en cybersécurité. La stratégie s’appuie également sur les capacités techniques et opérationnelles, la coopération à l’échelle nationale et internationale, et œuvre à renforcer les partenariats tout en promouvant la culture de la cybersécurité et en contribuant à l’élaboration des lois et des normes dans ce domaine.

Dans ce même contexte, le représentant de l’Agence a souligné que la transformation numérique sécurisée consiste à adopter les technologies modernes pour offrir des services publics efficaces et stimuler l’économie tout en protégeant les systèmes d’information et les infrastructures contre les menaces cybernétiques, grâce à un cadre législatif et réglementaire solide, une infrastructure numérique sécurisée, et le développement des compétences nationales. Le but est d’atteindre une efficacité accrue, de gagner la confiance des citoyens et de préserver la souveraineté numérique dans un monde digitalisé.