Les Algériens résidant à l’étranger sans documents de séjour pourront désormais obtenir un passeport biométrique auprès des consulats, de manière urgente, en attendant la finalisation des textes réglementaires leur permettant d'accomplir cette démarche de façon définitive.
Le ministère des Affaires étrangères, en réponse à une question écrite du député Abdelouahab Yagoubi concernant la « privation des harraga » de documents d’identité et le retard dans le traitement de ce dossier malgré les déclarations du Président de la République, a affirmé avoir pris toutes les mesures nécessaires pour « faciliter la délivrance de passeports biométriques au profit des Algériens résidant à l’étranger, même s’ils ne disposent pas de documents de séjour légaux ».
Le député représentant la communauté algérienne à l’étranger a publié sur sa page Facebook le contenu de la réponse du ministère, qui a souligné « le droit de tous les Algériens, en particulier ceux vivant de manière irrégulière à l’étranger, à obtenir un passeport en urgence si nécessaire ».
Le ministère a également indiqué qu’un amendement est en cours du décret présidentiel qui exigeait auparavant des justificatifs de séjour officiels pour l’obtention d’un passeport biométrique valable 10 ans.
Parmi les facilitations mises en place, selon le député, figure aussi « le lancement d’un mécanisme via les consulats pour recevoir et traiter les dossiers à distance, sans nécessité de déplacement », qualifiant cette décision de « pas positif et important de l’État pour soutenir notre communauté à l’étranger et faciliter leur quotidien et leurs démarches administratives de base ».
Le député avait critiqué le retard dans l’application des instructions présidentielles appelant à la régularisation de la situation, en raison du retard dans la mise à jour de certains textes réglementaires liés, qui exigent une résidence légale dans le pays d’accueil.
Il a considéré que ces obstacles réglementaires constituent « un frein à l’application effective des instructions du Président de la République, qui visent à intégrer tous les citoyens algériens non enregistrés à l’étranger, à travers la délivrance d’un passeport biométrique de dix ans après leur inscription au registre consulaire, et à leur assurer une protection, sans condition de séjour légal dans le pays d’accueil ».
Le maintien de ce retard, selon le député, conduit à « priver des milliers de citoyens, individus, familles et enfants, de leurs droits constitutionnels, les exposant à des problèmes juridiques et administratifs affectant leur stabilité sociale et professionnelle, pouvant parfois aller jusqu’à les placer dans des situations juridiques précaires ou les exposer à l’exploitation ».
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