Dans un développement préoccupant de la crise diplomatique entre l’Algérie et Paris, la France envisage de prendre des mesures à l’encontre des Algériens résidant sur son territoire.
Sophie Primas, porte-parole du gouvernement français, a déclaré ce jeudi, à l’issue du Conseil des ministres :
"Actuellement, le ministre des Affaires étrangères, le président de la République et le Premier ministre travaillent sur des mesures plus importantes, visant spécifiquement une partie de la communauté algérienne vivant en France."
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- Nation
- 14-05-2025
- 16:21
Algérie-Paris…, vers la rupture
La situation actuelle entre les deux pays indique que la relation avec Paris se dirige vers une phase de rupture effective, après...
Elle n’a toutefois pas donné de détails sur la nature de ces mesures.
Lors de la conférence de presse qu’elle a animée, Primas a également affirmé que la crise entre les deux pays ne cessait de s’aggraver. Elle a rappelé le dernier épisode en date : l’expulsion par l’Algérie de diplomates français nommés selon des procédures jugées contraires aux usages diplomatiques. Cette décision faisait suite à une tentative d’infiltration par deux agents des services de renseignement français, déjà expulsés auparavant alors qu’ils étaient entrés avec des passeports diplomatiques. La France a répliqué par une mesure équivalente.
La menace de Paris de s’en prendre à ce qu’elle décrit comme "une partie" de la communauté algérienne en France représente une escalade sérieuse, aux conséquences potentiellement lourdes.
Malgré cela, le gouvernement français persiste à ignorer les appels au calme émanant de voix sages à l’intérieur du pays, qui plaident pour une désescalade de la crise et appellent à ne pas porter atteinte aux Algériens résidant en France, tout en tenant compte des citoyens français d’origine algérienne.
Cette déclaration à la fois ambiguë et inquiétante contredit clairement les propos tenus jusqu’à présent par les responsables français, qui avaient constamment assuré qu’il n’était pas question de s’en prendre à la diaspora algérienne ni aux binationaux.
Il est à noter que la crise diplomatique entre les deux pays s’apprête à boucler sa première année en juillet prochain. Elle avait éclaté à la suite du soutien affiché par Paris à la position marocaine sur la question du Sahara occidental. La situation s’est ensuite envenimée avec l’adoption par le gouvernement français de la stratégie du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a fait du dossier algérien un levier pour briguer la présidence du parti "Les Républicains", en vue des élections présidentielles prévues en 2027.
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