Nation

La revue El-Djeïch met en garde contre la désinformation

L’éditorial affirme que les massacres du 8 mai 1945 constituent un crime imprescriptible

  • 11
  • 3:12 Min

L’éditorial de l’édition de mai de la revue El Djeich s’est penché sur le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, dans un élan de recueillement et de fidélité à la mémoire des martyrs. Il souligne que « notre pays commémore ce mois-ci la Journée nationale de la Mémoire, instaurée en 2020 par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en hommage à une des étapes marquantes qui demeurent un témoignage éclatant de la grandeur de la lutte et des sacrifices de la Nation ».

Selon la revue, les massacres du 8 mai « furent un crime contre l’humanité à tous égards », illustrant la barbarie du colonisateur français, qui avait pour dessein « d’étouffer la voix montante de la liberté et d’anéantir l’existence même d’une nation ». Cependant, ces événements dramatiques furent en réalité « l’étincelle qui éveilla la conscience des Algériens », conduisant quelques années plus tard à l’éclatement de la glorieuse Révolution du 1er Novembre, qualifiée de « plus grande révolution du XXe siècle », et qui « a infligé au colonisateur honni, tout au long de sept années et demie de guerre acharnée, des leçons inoubliables ».

L’éditorial souligne que cette commémoration ne se résume pas à un simple moment de tristesse, mais constitue également une source d’inspiration et un appel au sursaut national :

« Nous nous redressons, fiers et reconnaissants envers les lourds sacrifices consentis par nos aïeux, dont chaque Algérien doit tirer les leçons pour marcher avec assurance dans leurs pas… renouvelant ainsi notre serment de préserver le legs sacré de nos glorieux martyrs et de leur rester fidèles. »

Dans le même esprit, la revue met en avant que les réalisations actuelles, que « seuls un ingrat, un haineux ou un conspirateur peuvent nier », ne sont pas le fruit du hasard, mais « le résultat d’efforts acharnés… et de la primauté accordée à l’intérêt suprême de la Patrie ». Elle insiste sur le fait que la construction de l’Algérie nouvelle exige aujourd’hui « la mobilisation des énergies, le renforcement des volontés et l’unification des efforts de tous les Algériens ».

À ce propos, la revue cite un extrait du message adressé par le Président de la République à l’occasion de cette journée :« L’Algérie souveraine, fière et victorieuse construit l’édifice de son présent et aspire, avec détermination et travail, à davantage de développement durable… L’Algérie n’accepte en aucun cas que le dossier de la mémoire soit soumis à l’oubli ou au déni. »

L’éditorial n’a pas manqué d’évoquer également « les menaces actuelles qui visent l’unité et la stabilité de l’Algérie, notamment les campagnes médiatiques mensongères qualifiées d’armes redoutables », alertant sur les dangers que représentent « la désinformation et la propagande destructrice ».

À cet égard, il est fait référence à une déclaration du Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire, lors de sa récente visite à la 4e Région militaire, où il affirmait :

« Les fausses nouvelles et la manipulation de l’information sont devenues des armes redoutables utilisées pour atteindre des objectifs politiques douteux. »

Il a ajouté que « faire face à ces campagnes malveillantes… est un devoir pour tout patriote jaloux de son pays ».

Enfin, l’éditorial réaffirme que l’attachement à la mémoire ne constitue pas uniquement un devoir historique, mais bien un engagement quotidien et renouvelé en vue de préserver la souveraineté et la dignité de la Nation. Une mission assurée par l’Armée nationale populaire, digne héritière de l’Armée de libération nationale, qui « mesure pleinement la grandeur de la responsabilité qui lui incombe, et qu’elle assume avec un profond dévouement, un engagement total et une fidélité sans faille… en demeurant fermement attachée aux principes et constantes de la glorieuse Révolution de Novembre et aux nobles valeurs nationales pour lesquelles nos valeureux aïeux se sont sacrifiés ».