Au moment où de nombreuses puissances étrangères, ainsi que les autorités militaires de transition au Mali, au Niger et au Burkina Faso, s’empressent de militariser la région du Sahel et d’en faire un foyer de tension au détriment des solutions politiques et de développement, le ministère de la Défense Nationale a publié ce vendredi sur sa page Facebook une vidéo intitulée : « L’Algérie… la sécurité et le développement dans la région du Sahel, une priorité constante », portant un contenu dont émanent des messages affirmant l’attachement de l’Algérie à ses approches et visions pour résoudre les crises au Sahel.
La vidéo a exposé les caractéristiques et les relations de la région du Sahel dans l’équation de la sécurité sur le continent, considérant qu’elle est d’une importance extrême pour assurer la sécurité, non seulement à l’échelle algérienne et régionale, mais aussi continentale, en la décrivant comme le cœur de l’Afrique, un prolongement naturel de la profondeur africaine et la porte sud par laquelle transitent les menaces terroristes, le crime organisé et l’immigration clandestine.
Ces phénomènes ont conduit l’Algérie, selon le contenu de la vidéo, à faire de « la consolidation de la sécurité » une priorité, ainsi que de tarir les sources du terrorisme qui se nourrit de l’argent sale et des rançons, en partageant son expérience dans la lutte contre le terrorisme au niveau international et continental, afin d’ancrer la sécurité et le développement, qui est l’élément actuellement manquant dans les événements en cours.
Le contenu publié par le ministère comprenait des images et des extraits de patrouilles menées par les forces de l’armée dans les vastes déserts du Sahel, ainsi que de villes dépourvues de développement, de construction et d’infrastructures.
Les informations provenant du Mali et du Sahel en général confirment que les efforts pour alimenter la violence et consacrer une approche sécuritaire sont devenus méthodiques, et apparaissent dans leurs plus grandes manifestations, notamment en Libye, au Soudan et au Mali, où les parties au conflit étaient plus proches d’un accord que jamais, grâce à la charte de réconciliation issue du processus d’Alger, à l’exception des groupes terroristes qui restent en dehors de tout processus politique, diplomatique ou autre.
Des forces occultes ont œuvré à saboter les acquis obtenus au cours de la dernière décennie au Mali, en élargissant le fossé entre le gouvernement central et les mouvements de l’Azawad, ce qui a conduit à la suspension de l’accord qui avait déjà connu plusieurs embûches, naturelles ou provoquées, laissant place à la militarisation, à la tension sécuritaire et à l’abandon de toute approche fondée sur une vision de développement, diplomatique et politique, ignorant l’impossibilité d’exclure ou d’éliminer des composantes essentielles dans tout projet de reconstruction.
Parallèlement, ces forces occultes, ainsi que d’autres visibles, ont œuvré à faire échouer tout processus politique consensuel en Libye, et à perpétuer et prolonger la violence dans ce pays épuisé par la division violente depuis 2011, auquel s’est récemment ajouté le Soudan, deux pays liés organiquement aux États du Sahel, et interdépendants sur les plans sécuritaire et même ethnique dans une certaine mesure.
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