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Le président de l’Union des avocats répond aux sceptiques...

« Les élections qui se sont déroulées le 3 mai dernier n’ont connu aucune irrégularité ni infraction, contrairement à ce qu’ont prétendu certains »

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Le président de l’Union nationale des organisations des avocats, Brahim Taïri, a publié ce lundi un communiqué en réponse aux objections et critiques émises par plusieurs organisations à la suite de son élection à la tête de l’Union le 3 mai dernier. Ces dernières avaient qualifié l’élection de "manque de transparence", "absence de probité" et l’avaient jugée marquée par des considérations "régionalistes", allant jusqu’à entraîner la suspension de la participation du bâtonnier de Bouira au Conseil de l’Union.

Taïri a nié catégoriquement les accusations lancées par les bâtonniers de plusieurs régions telles qu'Alger, Blida, Boumerdès, Bouira, Tlemcen et Béjaïa, affirmant que « Les élections du 3 mai se sont déroulées sans aucune irrégularité ni infraction, contrairement à ce que certains ont affirmé. »

Il a précisé que le bureau électoral avait été formé sous la présidence du bâtonnier Cherat Smaïn de Tizi Ouzou, en tant que doyen, et que personne parmi les présents n’avait exprimé d’objection ou demandé un report. Le consensus avait été établi pour procéder à l’élection.

Taïri a ajouté qu’à l’issue de son élection, les participants avaient applaudi et son concurrent, le bâtonnier Driss Abderrahmane, l’avait félicité, poursuivant ensuite avec l’élection des vice-présidents.

Il a noté que les critiques post-électorales étaient fondées sur des reproches vagues, sans mention précise d’éventuelles infractions.

En ce qui concerne l’argument de certains selon lequel il aurait fallu attendre le traitement des recours par le Conseil d'État avant de procéder aux élections, il a estimé cela comme une « innovation juridique » sans fondement dans les lois ou règlements internes de la profession.

Il a mis en garde contre un engrenage absurde, où l’Union resterait bloquée des années dans l’attente de procédures et d’éventuels nouveaux recours.

À ceux qui ont dénoncé un vote régionaliste, Taïri a répliqué « Comment peuvent-ils justifier l’élection de la bâtonnière Yachar Belmehmal Sabah de Mascara comme première vice-présidente, et celle du bâtonnier Hassani Ben Abdallah de Relizane comme deuxième vice-président ? »

Il a défendu le scrutin en affirmant que la compétition était réelle et serrée, avec un écart de seulement trois voix, soulignant qu’il connaissait les auteurs de certaines campagnes hostiles menées avec des méthodes qu’il a jugées contraires aux valeurs de la profession, mais qui n’ont pas réussi à entacher l’esprit de concurrence loyale ayant marqué les élections.

En conclusion, Taïri a appelé à l’unité, et à éviter les déclarations qui jettent le doute sur les institutions de la profession « Nous avons besoin d’un discours éthique, à la hauteur de notre responsabilité envers la nouvelle génération d’avocats, l’opinion publique, et l’Histoire. »