Il est devenu évident que le président Abdelmadjid Tebboune est entré dans une nouvelle phase de mobilisation politique et économique intense, dont le principal mot d’ordre est : « L’Algérie va bien et est sur le bon chemin. » Depuis le remaniement ministériel qui a vu l’arrivée de Sifi Gharib du ministère de l’Industrie à la tête du gouvernement, jusqu’aux multiples rencontres avec les médias nationaux, en passant par son dialogue approfondi avec les chefs d’entreprise et les sociétés nationales participant à la Foire africaine du commerce interafricain, puis sa réunion annuelle avec les hauts responsables de l’institution militaire, jusqu’à sa supervision de l’ouverture de l’année judiciaire à la Cour suprême, le discours présidentiel est resté constant dans son essence, cohérent dans ses objectifs, à savoir : la reprise de l’économie nationale, une trajectoire ascendante du développement et un pari inébranlable sur le citoyen algérien.
Ce mouvement, lancé début septembre dernier, s’inscrit dans la continuité d’un projet global initié par Tebboune depuis son élection en 2019, lorsqu’il s’est engagé devant le peuple algérien à respecter 54 engagements pour jeter les bases de la "Nouvelle Algérie".
Avec sa réélection en septembre 2024, le président Tebboune a affirmé que ce second mandat marquera une phase d’accélération dans la mise en œuvre des réformes, en approfondissant la transition économique et sociale, en sortant le pays du cycle de stagnation et de dépendance aux rentes pétrolières, pour entrer dans une dynamique d’action, de réalisations concrètes et de diversification des revenus.
La vision de Tebboune, telle qu’il l’a exposée lors de ses différentes apparitions, repose sur le principe de l’autosuffisance économique et administrative, à travers la numérisation comme choix stratégique garantissant la transition, le changement et la souveraineté des décisions nationales, à l’abri de toute dépendance extérieure.
Ayant vécu les crises d’endettement des années 1980 et 1990, le président Tebboune est pleinement conscient que la véritable indépendance ne peut être complète sans une souveraineté économique affranchie des diktats, protégée par une armée nationale forte. C’est pourquoi il insiste, à chaque occasion, sur le refus de recourir à l’endettement extérieur, appelant à rationaliser les dépenses publiques, à lutter contre la corruption et les pots-de-vin, et à réorienter les comportements de consommation vers la production locale.
Les transformations actuelles dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture et des infrastructures en sont des exemples éloquents. Elles reflètent clairement la vision du président et de son équipe gouvernementale. Les projets de chemins de fer, de nouveaux ports, et les plans de liaisons aériennes et terrestres entre les wilayas de l’intérieur et les zones frontalières ne sont pas de simples réalisations techniques : ce sont des outils pour connecter l’économie nationale à son espace vital africain et méditerranéen. En dépit des difficultés d’accès aux marchés européens, encombrés de barrières bureaucratiques sous couvert d’exigences de qualité et de santé publique, le président Tebboune aspire, à l’horizon 2027, à faire de l’Algérie une plateforme régionale de transit des biens et services entre l’Est et l’Ouest, et une porte d’entrée majeure vers les marchés africains, consolidant ainsi sa place en tant que puissance montante dans sa région.
Sur le plan politique, l’ouverture du président Tebboune aux médias et l’intensification de ses rencontres régulières avec les acteurs économiques et les institutions souveraines traduisent une volonté de transparence et de partenariat dans la prise de décision. Cela confère une crédibilité concrète à son discours et jette les bases d’une nouvelle culture politique fondée sur le dialogue et l’évaluation continue.
Sur le plan social, son souci d’améliorer le pouvoir d’achat et de continuer à soutenir les catégories vulnérables, tout en préservant les équilibres financiers de l’État, est également manifeste.
En résumé, à travers ses déclarations récentes, le président Tebboune cherche à confirmer l’élaboration d’un tournant profond qui placerait l’Algérie, à l’horizon 2027, parmi les pays en développement, après des décennies de classement parmi les pays en voie de développement. Son activisme intense depuis début septembre n’est rien d’autre qu’une concrétisation pratique de cette ambition et un message clair : « La Nouvelle Algérie se construit par le travail et l’autonomie, non par les slogans ni par l’attente. »
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