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Rencontre Larbaoui–Sánchez : Les deux pays tournent la page de la crise

La rencontre s’est tenue en marge de la participation de l’Algérie à la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement, organisée à Séville en Espagne.

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La première rencontre entre le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, et son homologue espagnol, Pedro Sánchez, en tant que chefs des deux exécutifs, depuis le déclenchement puis l’apaisement de la crise bilatérale, marque un signal clair de sortie de crise entre ces deux acteurs méditerranéens majeurs, malgré l’existence de forces qui tirent profit de la division, de la fragmentation et du vide diplomatique.

Cette rencontre, tenue en marge de la participation de l’Algérie à la quatrième conférence internationale sur le financement du développement à Séville, et enrichie par des échanges de haut niveau, a constitué une occasion d’éclaircir certaines zones d’ombre qui ont pu peser sur les relations entre les deux pays, et de contrer les tentatives de déstabilisation alimentées par des lobbies visant à empêcher tout rapprochement entre les capitales méditerranéennes dans le cadre d’un projets de fragmentation, d’affaiblissement et de sabotage de la légitimité internationale.

Lors de cet entretien, Pedro Sánchez a exprimé sa « détermination à œuvrer ensemble pour renforcer les relations bilatérales dans divers domaines, en particulier dans le contexte international actuel ». Un message à lire, dans le langage diplomatique, comme un signal d’une normalisation durable entre Alger et Madrid, et d’une volonté de protéger cette relation contre les éventuels obstacles et manœuvres de sabotage. Il s’agit là d’une première rencontre du genre depuis que la crise a éclaté, notamment après l’alignement du gouvernement Sánchez sur la proposition marocaine concernant la question du Sahara occidental.

Par ailleurs, la nature des relations entre l’Algérie et l’Espagne dépasse les questions strictement bilatérales pour englober des dossiers d’envergure internationale, comme la cause palestinienne et la stabilité de la Méditerranée, selon des observateurs.

L’Espagne a en effet pris une position avancée de soutien à la cause palestinienne, en général, et face au drame en cours dans la bande de Gaza, en particulier, ce qui a pu faciliter un rapprochement, ajoutent les mêmes sources.

Enfin, les nombreux intérêts communs, dont les investissements, la coopération sécuritaire et énergétique constituent des fondements solides pour asseoir une normalisation, une coopération et une cohabitation durables, et promouvoir des solutions bilatérales d’intérêt commun.