Nation

Le gouvernement français réagit à la condamnation de Sansal

L'avocat français de Boualem Sansal, présent en Algérie, s'est refusé à toute déclaration

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La confirmation par la Cour d'Alger du verdict condamnant l’écrivain algérien Boualem Sansal à cinq ans de prison ferme a suscité des réactions en France, mêlant surprise et espoir d'une grâce présidentielle.

Le Premier ministre français, François Bayrou, a rapidement réagi dès l’annonce du verdict ce mardi, exprimant « l’espoir de voir Boualem Sansal bénéficier d’une grâce présidentielle », après la décision de la chambre pénale de confirmer le jugement de première instance.
Il a ajouté : « Ce que subit Boualem Sansal est une situation insupportable aux yeux des Français et du gouvernement français », en espérant qu’« une grâce puisse être envisagée, notamment au vu de l’état de santé de notre concitoyen ».

Son nouvel avocat, Pierre Cornut-Gentille, a refusé de commenter la décision, selon ce qu’a rapporté Le Monde en citant l’Agence France-Presse. Arrivé récemment à Alger, il a déclaré : « Je n’ai aucune déclaration à faire, je dois d’abord rencontrer mon client pour discuter d’un éventuel pourvoi en cassation ».

L’avocat a précisé avoir rencontré Sansal la veille (lundi), et a affirmé : « Il va bien ».

Les réactions ont été partagées : certains estiment que le verdict est justifié, car fondé sur le code pénal, tandis que d’autres le jugent injuste, arguant que les propos incriminés devraient relever de la liberté d’expression.

Du côté médiatique, la presse française a couvert l’événement selon l’orientation éditoriale et l’idéologie politique de chaque média, en insistant généralement sur l’espoir que la possibilité d’une grâce soit toujours ouverte.

Cependant, cette hypothèse semble peu probable, notamment si l’écrivain engage un pourvoi en cassation, car aucune grâce ne peut être accordée tant qu'une affaire est en cours devant la justice et qu’aucune décision définitive n’a été rendue.