Nouvelles mesures pour réduire les dégâts sismiques

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Le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), Hamoud Beldjoudi, a affirmé samedi à Alger que la décision des hautes autorités du pays d'élargir le réseau de surveillance sismique permettrait de réguler l'alerte précoce et de renforcer la protection des infrastructures vitales du pays pour éviter davantage de dégâts.
S'exprimant lors d'un Colloque international organisé par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), sous le thème "Réduire le risque sismique: gouvernance et prospective", Beldjoudi a précisé que l'annonce par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, d'élargir le réseau de surveillance sismique relevant du CRAAG et du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) avant la fin de l'année en cours, "traduit l'intérêt accordé par les autorités supérieures du pays à ce phénomène et à la réduction de ses effets".
Le renforcement de ce réseau, ajoute-t-il, "permettra de réguler l'alerte précoce, et partant renforcer la protection des infrastructures vitales du pays en vue de leur éviter plus de dégâts".
Concernant le rôle dudit réseau dans l'alerte précoce, le directeur du CRAAG a souligné que "3 ou 4 secondes après le séisme, la première rupture se produit, et le centre reçoit les premières ondes qui lui permettent de localiser l'épicentre du séisme, pour émettre, par la suite, une alerte précoce qui permet de protéger certains édifices et infrastructures vitales, à l'instar de centrales électriques et de moyens de transport électriques en vue d'éviter plus de dégâts".
Dans ce sillage, le responsable a fait état de 87 stations de surveillance sismique opérationnelles à ce jour, assurant que ce nombre sera renforcé, à court et moyen termes, avec "près de 20 stations, à raison d'une station tous les deux à trois ans afin de garantir une bonne couverture allant jusqu'au sud du pays".
"Certes, il est rare que des séismes se produisent au Sud du pays mais cette région enregistre quelques répliques sismiques", a-t-il expliqué.
Beldjoudi a fait savoir que "ces stations ultrasophistiquées assurent la transmission des informations à la station centrale de Bouzaréah soit à travers les satellites ou via des puces téléphoniques".
Par ailleurs, le responsable a affirmé qu'il était impossible, à l'heure actuelle, de prévoir les séismes car étant un phénomène naturelle complexe que les études scientifiques n'arrivent pas à pronostiquer avec exactitude.
A l'occasion, Beldjoudi a annoncé l'organisation des portes ouvertes sur la recherche en astronomie dans le cadre de la commémoration du 20e anniversaire du séisme ayant secoué la wilaya de Boumerdes en 2003.