L'extrême droite française menace Nedjib Sidi Moussa

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Le chercheur franco-algérien, Nadjib Sidi Moussa, qui fait l'objet d'une campagne de haine de la part des milieux politico-médiatiques français de droite, a été contraint de fermer ses comptes sur les réseaux sociaux et de restreindre ses moyens de communication, y compris son site personnel, après avoir reçu un flot d'insultes et de menaces visant sa sécurité physique.

Dans une déclaration publiée hier, Sidi Moussa a indiqué qu'il était devenu une cible pour l'extrême droite et ses alliés après sa participation à une émission télévisée sur la chaîne publique française "France 5", où il a critiqué les positions de Boualem Sansal sur l'Algérie et ses liens avec les forces de l'extrême droite. Sidi Moussa a écrit : "L'ampleur de l'attaque m'a contraint à fermer mes comptes et à restreindre mes moyens de communication, notamment sur mon site personnel". Il a ajouté que cette vague d'attaques était accompagnée d'un flot d'insultes et de menaces à l'encontre de sa sécurité physique.

Il a considéré que la campagne qui le visait était une forme des "guerres culturelles" françaises, un "test pour les libertés démocratiques ainsi que pour notre capacité à créer une société dans un contexte de multiples crises".

Le chercheur s'est plaint du manque de protection face à ces attaques, précisant que "L'extrême droite française et ses alliés m'ont diffamé de manière odieuse en raison de mon apparence, de mon nom, du pays de naissance de mon père, de la religion de mes ancêtres, de ma formation académique, de ma situation sociale, de mes convictions politiques, etc., sans qu'aucune aide ne me soit fournie".

Il a ajouté que "ce n'est pas seulement à moi, mais à toute une catégorie de la population qui est devenue la cible d'un groupe hostile à tout ce qui touche à la question algérienne, à la culture islamique, à l'histoire coloniale, à la pluralité des idées, aux valeurs humaines et aux idéaux révolutionnaires".

Il a insisté que "dans ces conditions, il n'y a ni recul ni capitulation face à la peur," appelant à "utiliser tous les moyens juridiques pour faire face à cette attaque réactionnaire".