Nation

Les ennemis de l’Algérie noyés dans les scandales et la corruption

« L’extrême droite, d’où sont parties toutes les manœuvres visant à nuire aux intérêts de l’Algérie, est désormais ciblée par une vaste opération de perquisitions minutieuses menée par les services français de lutte contre la criminalité financière. »

  • 192
  • 3:47 Min

Tandis que les membres du parti d'extrême droite "Rassemblement National" se réjouissaient du vote du Parlement européen validant la décision de la Commission européenne d'inscrire l'Algérie, aux côtés de neuf autres pays, sur la liste noire des États "à haut risque financier", et qu'ils relançaient leur campagne d'incitation à la haine et de dénigrement contre l'Algérie, la réplique leur est venue des services de leur propre pays : des éléments de la police française ont perquisitionné leur siège principal dans le cadre d'une enquête sur le financement de campagnes électorales législatives, présidentielles et européennes passées.

Le fief de ce courant, d'où sont parties toutes les manœuvres visant à nuire aux intérêts algériens, s’est retrouvé au cœur d’une vaste opération de perquisition minutieuse menée par les services français de lutte contre la criminalité financière, sous la supervision de deux juges d’instruction.

Alors que les instigateurs de ce courant haineux ont repris leur campagne de provocation, de déformation et d’incitation à la haine contre tout ce qui touche à l’Algérie, suite à la confirmation par la justice algérienne de la condamnation à de la prison ferme de leur protégé Boualem Sansal, leur propre maison s’est retrouvée secouée par de nouveaux scandales révélés par le parquet de Paris. Celui-ci a confirmé que la nouvelle enquête porte notamment sur le financement des campagnes présidentielles et législatives de 2022 ainsi que des élections européennes de 2024.

La brigade financière spécialisée a procédé à la fouille des ordinateurs et à la vérification de tous les documents, papiers et fichiers liés aux financements. Des bureaux appartenant à des dirigeants du parti d’extrême droite ont également été perquisitionnés.

Le siège central du parti, situé dans la banlieue parisienne, a été investi par une équipe d’enquêteurs qui ont découvert de multiples irrégularités. Parmi elles figurent des factures gonflées pour des services réels ou fictifs, insérées dans les demandes de remboursement des frais de campagne adressées à l’État.

Dans le cadre de cette vaste opération visant les figures du courant hostile à l’Algérie, des bureaux de dirigeants du parti d’extrême droite ainsi que les domiciles des personnes physiques qui les gèrent ont été perquisitionnés.

L’enquête, qui a débuté il y a un an, vise à déterminer si les campagnes électorales concernées "ont été financées en partie par des prêts illégaux consentis par des individus bénéficiant des largesses du parti ou de ses candidats du Rassemblement National."

L’enquête porte aussi sur des soupçons de "facturation excessive de services ou d’émission de factures pour des prestations fictives, insérées ensuite dans les demandes de remboursement adressées à l’État au titre des dépenses de campagne."

Ce n’est pas la première fois que le parti fait l’objet de suivis et d’investigations judiciaires. Sa dirigeante précédente, Marine Le Pen, est poursuivie dans une affaire de détournement de fonds publics via l’emploi d’assistants parlementaires au Parlement européen, affaire pour laquelle elle a récemment été condamnée.

Fin mars dernier, la justice française a infligé à Marine Le Pen une peine de 4 ans de prison dont 2 ans ferme, assortie d’une interdiction de se présenter à une élection pendant 5 ans, ce qui la prive de candidature pour la présidentielle de 2027.

Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu que Marine Le Pen et huit députés du parti au Parlement européen se sont rendus coupables de détournement de fonds publics via l’emploi d’assistants parlementaires européens, qui, en réalité, travaillaient exclusivement pour le parti.

Des observateurs estiment que cette décision judiciaire, qui prive la fille de Jean-Marie Le Pen de toute possibilité de se présenter à une élection, marque la fin de sa carrière politique.

La juge Bénédicte de Perthuis a souligné que "Marine Le Pen a joué un rôle central dans un système mis en place par le Rassemblement National pour utiliser les fonds de l’Union européenne afin de payer les salaires de ses employés basés en France." Elle a ajouté qu’"à partir de 2009, Marine Le Pen s’est positionnée au cœur d’un mécanisme destiné à détourner des fonds du Parlement européen, un mécanisme auquel elle a activement participé dès 2004."

Outre Marine Le Pen, le tribunal de Paris a condamné huit autres eurodéputés du Rassemblement National pour les mêmes faits : ils avaient utilisé les fonds destinés aux députés européens pour payer des employés du parti, entre 2004 et 2016.

Marine Le Pen a quitté la présidence de ce parti raciste, fondé par son père Jean-Marie Le Pen, en juin 2022, laissant la place à Jordan Bardella, qui devient désormais le favori pour diriger le Rassemblement National lors des prochaines élections présidentielles.