Economie

Les revenus hors hydrocarbures augmentent de 5,3 %

Cette évolution reflète les effets positifs des efforts de diversification entrepris en faveur d’un développement économique moins dépendant des hydrocarbures.

  • 23
  • 4:48 Min

Le dernier rapport de l’Office national des statistiques a révélé une performance économique positive de l’Algérie au deuxième trimestre 2025. Le produit intérieur brut a enregistré une croissance de 3,9 %, améliorant ainsi son niveau par rapport aux 3,7 % enregistrés à la même période de l’année précédente. Cette performance atteint 5,3 % lorsqu’on exclut le secteur des hydrocarbures, reflétant la réussite croissante des stratégies de diversification économique adoptées par le pays.

Le rapport a présenté la situation économique nationale au deuxième trimestre 2025, notamment le PIB et les valeurs ajoutées sectorielles. La croissance économique a augmenté de 3,9 % au deuxième trimestre 2025, contre 3,7 % à la même période de 2024. Cette amélioration de 0,2 point reflète une reprise durable de l’activité économique, soutenue par un environnement plus favorable et une amélioration générale des performances sectorielles.

Plusieurs secteurs clés ont particulièrement contribué à cette croissance en volume : l’industrie (+6,4 %), le commerce (+6,7 %), l’agriculture (+4,5 %) ainsi que le secteur de l’électricité et du gaz (+9,7 %).

Au deuxième trimestre 2025, la croissance du PIB hors hydrocarbures a atteint 5,3 %, contre 4,4 % au deuxième trimestre 2024. Cette évolution reflète les effets positifs des efforts de diversification entrepris en faveur d’un développement économique moins dépendant des hydrocarbures.

La demande intérieure a augmenté de 10,2 % au deuxième trimestre 2025, affichant une progression par rapport aux 6,8 % enregistrés un an plus tôt. Cette hausse est principalement due à la forte augmentation de la formation brute de capital fixe, qui a grimpé de 12,4 %. Quant à la consommation finale des ménages, elle s’est stabilisée à 3,9 %, contre 4,1 % à la même période en 2024, indiquant un léger ralentissement.

Aux prix courants, le PIB a atteint 9 410 milliards de dinars au deuxième trimestre 2025, contre 8 954,1 milliards de dinars au deuxième trimestre 2024, soit une augmentation de 5,1 %. Cette progression reflète une hausse du niveau général des prix de 1,1 %, contre 4,1 % un an auparavant.

Moteurs de la croissance : diversification sectorielle et investissement local significatif
Plusieurs secteurs essentiels ont porté cette croissance : l’industrie (+6,4 %), l’électricité et le gaz (+9,7 %), l’agriculture (+4,5 %) et les services (+4,0 %). Le secteur du bâtiment a également enregistré une croissance de 3,4 %.

Les données montrent une forte demande intérieure ayant progressé de 10,2 %. Cette performance est principalement attribuée à la hausse de 12,4 % de l’investissement fixe global, tandis que la consommation finale des ménages a maintenu un rythme de croissance de 3,9 %.

Performance économique sectorielle au deuxième trimestre 2025 : poursuite du chemin de la diversification
Les secteurs de l’industrie et de l’énergie continuent de mener la croissance, tandis que le secteur des hydrocarbures a enregistré un recul notable. Dans le secteur agricole, la croissance a ralenti à 4,5 % contre 6,7 % à la même période de 2024, tandis que la valeur ajoutée nominale a atteint 1 418,5 milliards de dinars, enregistrant une hausse annuelle de 4,6 %.

Le secteur des hydrocarbures a connu une contraction de 1,2 % en raison d’un net recul des activités d’extraction, en baisse de 5,5 %. En revanche, les activités de raffinage et de cokéfaction ont affiché une croissance positive de 9 %. La valeur nominale du secteur a reculé à 1 556,8 milliards de dinars, contre 1 720 milliards de dinars au deuxième trimestre 2024.

Le secteur industriel a maintenu son dynamisme avec une croissance stable de 6,4 %, soutenue par la performance remarquable des industries manufacturières : autres industries (+13 %), industries chimiques, caoutchouc et plastiques (+11 %), produits minéraux non métalliques (+9,9 %), cuir et chaussures (+9,6 %), textiles et habillement (+8,8 %).

Le secteur de l’électricité et du gaz a enregistré la croissance la plus élevée parmi les secteurs, atteignant 9,7 % contre 8,5 % un an plus tôt. Le secteur du bâtiment, quant à lui, a enregistré une croissance modérée de 3,4 % avec une valeur ajoutée nominale de 1 273,7 milliards de dinars.

Dans le secteur des services, la croissance a reculé à 4 %, contre 4,4 % auparavant, avec des variations entre sous-secteurs : hôtellerie et restauration (+8,6 %), commerce et réparation (+6,7 %), activités financières (+5 %), éducation et santé (+3,4 %), administration publique (+2,9 %), immobilier et services aux entreprises (+2,3 %), transport et communications (+3,2 %).

Ces résultats montrent la poursuite de la transformation de l’économie algérienne vers une plus grande diversification, avec une contribution croissante des secteurs non pétroliers au PIB, conformément à la stratégie visant à bâtir une économie plus résiliente et moins dépendante des hydrocarbures.

Commerce extérieur : hausse des importations et stabilité relative des exportations
Les importations ont augmenté de 30,6 %, reflétant la vigueur de l’économie et la hausse de la demande intérieure en biens et services. Les exportations, quant à elles, ont progressé de 0,5 %, avec un recul des exportations d’hydrocarbures de 1,3 % et une hausse remarquable de 37,2 % des exportations des autres produits, confirmant une nouvelle fois l’efficacité des politiques de diversification.

Avec un PIB aux prix courants de 9 410 milliards de dinars et un taux de change officiel de 1 dollar pour 134 dinars, la taille de l’économie algérienne est estimée à environ 70,2 milliards de dollars au deuxième trimestre 2025.

Ces indicateurs montrent que l’économie algérienne évolue sur une trajectoire de croissance positive et durable, soutenue par les politiques de diversification et l’investissement local. Avec des perspectives de maintien de cette dynamique au second semestre, l’importance de renforcer l’environnement des affaires et d’attirer davantage d’investissements étrangers devient cruciale pour garantir une croissance à long terme. L’amélioration de la compétitivité des exportations non pétrolières reste également un facteur déterminant pour renforcer la position de l’Algérie dans l’économie mondiale.