Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, va entamer immédiatement une mission de « désamorçage des tensions » dans la région du Sahel, après avoir été désigné envoyé spécial pour la région par le président de l’Union africaine, João Lourenço, hier jeudi. Cette mission s’inscrit dans le cadre de l’initiative visant à « renforcer les efforts de l’Union africaine pour faire taire définitivement les armes et promouvoir la paix, la sécurité, la stabilité et le dialogue politique dans la région du Sahel ».
La mission confiée à Ndayishimiye, en tant qu’envoyé spécial de l’Union africaine, consiste à « intensifier la coopération avec les autorités gouvernementales, les leaders d’opinion, les acteurs régionaux, les organisations de la société civile et l’ensemble des parties prenantes concernées, afin de renforcer le dialogue, construire un consensus et élaborer des stratégies globales en faveur d’une paix et d’une stabilité durables dans la région du Sahel ».
En conséquence, le président de l’Union africaine a appelé la Commission de l’Union africaine, ainsi que la Mission de l’Union africaine au Sahel et tous les partenaires et acteurs internationaux, à soutenir l’envoyé spécial, qui devrait commencer immédiatement ses travaux sur le terrain, selon le communiqué de l’organisation continentale.
Selon des observateurs, Ndayishimiye devra effectuer des consultations et des visites dans les capitales des trois pays sahéliens concernés, ainsi que des rencontres avec les dirigeants des États voisins, afin d’élaborer une vision consensuelle visant à mettre fin aux combats et aux affrontements armés, en particulier au Mali.
Le président de l’Union africaine a exprimé, dans un communiqué, sa profonde gratitude envers Évariste Ndayishimiye pour avoir accepté cette mission politique stratégique au service de l’intérêt collectif de l’Union, tout en lui témoignant sa pleine confiance dans sa capacité à porter la vision de l’organisation grâce à son leadership reconnu. Il n’a toutefois pas précisé les raisons, motivations ou critères qui ont conduit à désigner le président burundais pour une mission aussi complexe et sensible, marquée par de multiples ingérences étrangères.
Les pays du Sahel connaissent depuis près de quatre ans des crises politiques profondes, déclenchées par des coups d’État militaires quasi simultanés, notamment au Mali, qui est actuellement le théâtre de violents affrontements opposant d’une part les autorités de transition alliées au groupe russe Africa Corps, et d’autre part le Mouvement de libération de l’Azawad, ainsi que divers groupes terroristes.
De nombreuses puissances étrangères sont impliquées dans ces crises sous diverses formes, qu’elles soient militaires, politiques, logistiques ou de renseignement, ce qui complexifie davantage la situation sécuritaire et politique dans la région.
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