Algérie – Soudan : un corps arbitral controversé

La Commission d’arbitrage de la Confédération africaine de football (CAF) a confié la direction du match Algérie–Soudan à l’arbitre gabonais Pierre Atcho en tant qu’arbitre principal, tandis que l’arbitre sénégalais Issa Sy sera en charge de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR).

Ces deux arbitres ont un passé controversé avec l’équipe nationale algérienne. L’arbitre sénégalais Issa Sy avait déjà dirigé le match des « Verts » face à l’Angola lors de la première journée de la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, rencontre qui s’était soldée par un match nul (1-1), tandis que le Gabonais Atcho était responsable de la VAR. Tous deux avaient alors pris certaines décisions qui avaient suscité la colère et le mécontentement des supporters algériens.

Par la suite, l’arbitre gabonais Atcho a de nouveau été désigné responsable de la VAR lors du match de l’Algérie contre le Burkina Faso, comptant pour la deuxième journée du même tour et conclu sur un score de parité (2-2). Le Sud-Africain Tom Abongile était alors l’arbitre central. Atcho s’est encore illustré par des décisions controversées et jugées incompréhensibles à l’encontre des « Guerriers du désert », ce qui avait poussé la Fédération algérienne de football à déposer une plainte contre lui auprès de la CAF. Celle-ci ne l’avait pas sanctionné, allant même jusqu’à le désigner arbitre principal du huitième de finale entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

Cependant, l’arbitre gabonais n’a pas su tirer profit de cette « confiance » de la CAF. L’instance africaine a finalement pris une décision inverse en l’écartant de la suite de la Coupe d’Afrique des nations 2024 en Côte d’Ivoire, en raison de graves erreurs commises lors du match Côte d’Ivoire–Sénégal en huitième de finale, remporté par les « Éléphants » aux tirs au but.

La CAF avait reçu des plaintes émanant des sélections ivoirienne et sénégalaise à l’issue de cette rencontre, ce qui a conduit à l’exclusion d’Atcho de la compétition. Parmi les principales contestations figuraient son refus d’expulser Sadio Mané, star des « Lions de la Téranga », après une intervention jugée violente sur un adversaire, son absence de recours à la VAR, ainsi que le non-octroi d’un penalty en faveur d’Ismaïla Sarr, suite à une faute subie dans la surface ivoirienne.

De son côté, Issa Sy, arbitre VAR du match Algérie–Soudan, possède lui aussi des antécédents controversés. Le plus récent remonte au match opposant Al Ahly d’Égypte à son invité Eagle Noir du Burundi, comptant pour le tour préliminaire de la Ligue des champions africaine de cette saison. La rencontre, disputée le 25 octobre dernier, s’était soldée par une victoire des « Diables rouges » (1-0).

Ce match avait été marqué par une décision polémique de l’arbitre sénégalais, qui avait expulsé le joueur slovène Nejc Gradišar dès la 16e minute de jeu, provoquant la colère et les protestations des joueurs, des dirigeants et des supporters du club égyptien.

Avant d’être désigné pour superviser le match des « Verts » face au Soudan, Issa Sy avait officié avant-hier en tant qu’arbitre principal lors du match entre l’Égypte et le Zimbabwe, comptant pour la première journée du groupe B de l’édition en cours de la Coupe d’Afrique.

Par ailleurs, la Commission d’arbitrage de la CAF a désigné l’arbitre égyptien Amin Omar pour diriger le match Cameroun–Gabon, tandis que l’arbitre algérien Mustapha Ghorbal sera chargé de la VAR.

La rencontre entre le Cameroun et le Gabon se jouera jeudi, dans le cadre de la première journée du groupe F de la Coupe d’Afrique des nations 2025, organisée au Maroc.