La Front de libération de l’Azawad a révélé que son approvisionnement en drones, utilisés dans les attaques contre les positions des forces de l’autorité militaire de transition malienne et contre les éléments du corps africain russe au Mali, se fait via le marché noir, et non par l’Ukraine. Ces drones subissent ensuite des modifications et améliorations locales.
Le mouvement a également nié tout soutien de l’Algérie, de la France ou même de la Mauritanie dans ses affrontements avec les forces de transition maliennes, notamment à Tinzaowatene, Kidal et ailleurs.
Concernant l’hypothèse selon laquelle l’Algérie « nourrirait » le conflit en raison de sa crise avec Bamako, le porte-parole du mouvement, Mohamed El-Mouloud Ramadan, a déclaré dans un entretien accordé aujourd’hui à Radio France Internationale (RFI) que la position de l’Algérie sur le Mali et le conflit interne a toujours été claire et constante, réfutant toute coopération, rapprochement ou soutien qui se ferait au détriment de la relation entre l’Algérie et le Mali.
Au sujet des accusations formulées par les autorités militaires maliennes à l’encontre de l’Algérie, l’accusant de soutenir le terrorisme dans le nord du pays après plusieurs défaites militaires, Ramadan a affirmé que Bamako accuse tout le monde : l’Algérie, la France, l’Ukraine, la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, entre autres — ce qu’il qualifie de véritable « obsession du complot ».
Interrogé sur les déclarations d’un haut responsable sécuritaire ukrainien, selon lesquelles son pays aurait fourni des renseignements utiles aux Azawads pour identifier les mouvements de leurs adversaires russes et maliens, le porte-parole a affirmé que les combattants de l’Azawad connaissent leur territoire « pierre par pierre, pouce par pouce » et n’ont besoin d’aucune aide extérieure pour obtenir des informations.
En réponse à des questions concernant un éventuel soutien politique de la France, le mouvement a balayé ces allégations, affirmant que Paris ne s’est même pas donné la peine de condamner les massacres commis par les Russes et la junte militaire de Bamako.
Enfin, Ramadan a évoqué les relations du mouvement avec les groupes terroristes opérant dans la région, et la possibilité d’une alliance ou d’une coordination sur la base d’un « ennemi commun ». Il a précisé que la présence de ces groupes dans la même région ne signifie pas qu’il existe une alliance, en raison des différences d’objectifs et de zones d’implantation : « Ils sont présents dans l’ensemble de la zone sahélienne, alors que nous, nous sommes uniquement dans le Nord », a-t-il souligné.
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