Khaled El Nabawy : « J’ai ressenti beaucoup d’amour en Algérie »

Le célèbre acteur égyptien Khaled El Nabawy, l’une des figures honorées lors du Festival du film méditerranéen d’Annaba, a rencontré hier jeudi les médias algériens, lors d’une conférence organisée dans le cadre du festival.

Khaled El Nabawy a déclaré que la première impression qu’il a eue du peuple algérien est l’amour « J’ai ressenti un amour immense et cela m’a profondément touché. »

 Il a ajouté que son image du peuple algérien s’était formée avant même son arrivée en Algérie, car l’histoire de l’Algérie vit déjà en lui, dans son cœur et dans son esprit. Il a précisé que l’image qu’il garde dans sa mémoire est celle du million et demi de martyrs.

Khaled El Nabawy a également évoqué la profondeur de l’impact du cinéma sur l’individu, évoquant un film qui l’a particulièrement marqué « Bab El Oued City » de Merzak Allouache, qu’il a vu au Festival de Carthage en 1994. Il a affirmé que ce film l’avait profondément touché, au point qu’il se souvient encore de mouvements entiers de caméra.

Interrogé sur le réalisateur avec lequel il rêverait de travailler, il a répondu « Le réalisateur que je souhaite, c’est celui qui « presse » l’acteur, comme Martin Scorsese. Il ne le lâche pas, il le pousse à fond… » ajoutant en riant « j’aime qu’on me presse. »

Il a également laissé la porte ouverte à toute collaboration artistique arabe, déclarant « Cela me rendrait heureux et me ferait honneur de collaborer avec tout artiste arabe. Je suis pharaonique par mes ancêtres, et arabe par la culture. »

À propos du silence des artistes arabes face à ce qui se passe en Palestine, Khaled El Nabawy a répondu par une question « Et où sont les peuples arabes ? » Il a souligné que « Nous agissons toujours de manière individuelle, alors que les sociétés qui nous ont devancés ont compris une chose essentielle : elles travaillent en équipe. Nous restons encore individualistes. L’artiste arabe, lui aussi, exprime sa douleur de manière individuelle. »