L’ancien chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a démenti avoir appelé à la levée de la limitation des mandats présidentiels en vue d’un éventuel nouveau mandat du président Abdelmadjid Tebboune, expliquant que ses propos ont été mal interprétés et sortis de leur contexte.
Dans le dernier épisode du Podcast de l’Histoire diffusé sur la chaîne électronique d’El-Khabar, Belkhadem a précisé qu’il avait évoqué la nécessité d’ouvrir un débat sur la question de la limitation des mandats au niveau des assemblées élues, qu’elles soient locales ou nationales, et non pas sur les mandats présidentiels ni sur une quelconque intention de modifier la Constitution à ce sujet.
Dans ce contexte, l’ancien secrétaire général du FLN a affirmé que la démocratie est incompatible avec le principe de la restriction, et qu’à ce titre, il croit en l’ouverture des mandats en général, qu’ils soient locaux, nationaux ou même présidentiels, car selon lui, « le recours à la volonté des électeurs constitue l’essence même du processus démocratique ».
Belkhadem a dénoncé ce qu’il a qualifié de « déformation » de ses propos par certaines parties, accusées de vouloir le présenter comme mandaté ou instrumentalisé pour promouvoir l’idée d’une révision des mandats présidentiels. Il a estimé que ce genre d’interprétation nuit au débat public et transforme les positions intellectuelles en polémiques politiques infondées.
Pour rappel, dans un précédent épisode du même podcast, Abdelaziz Belkhadem avait plaidé pour une révision du principe de limitation des mandats dans les assemblées élues, estimant que la représentation parlementaire est une expression de la souveraineté populaire, et que seul le peuple a le droit de décider qui reste en poste ou qui doit être remplacé.
Il a également souligné l’importance de rajeunir la vie politique, d’accompagner les jeunes et de leur permettre d’accéder aux postes de responsabilité, saluant à ce titre les réformes initiées par le président Abdelmadjid Tebboune en faveur de la jeunesse. Toutefois, il a réaffirmé son refus de toute restriction des mandats pour les candidats souhaitant se représenter.
La question de la limitation à deux mandats demeure ouverte au débat, a ajouté Belkhadem et déclaré: « Si une personne est compétente, pourquoi lui interdire de se représenter ? », tout en précisant que le sujet n’est pas tranché et qu’il reste soumis à la discussion, dans le respect de la Constitution et des lois en vigueur.
Les déclarations d’Abdelaziz Belkhadem ont suscité une large controverse sur les réseaux sociaux, certains y voyant un appel indirect à la révision de la limitation des mandats présidentiels, ce qui permettrait à Abdelmadjid Tebboune de briguer un nouveau mandat. D’autres, en revanche, ont rappelé que la limitation des mandats présidentiels est une disposition constitutionnelle intangible, inscrite dans une clause dite “verrouillée”, et qu’il est donc impossible d’envisager sa révision ou d’ouvrir un débat à ce sujet dans le contexte actuel.
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