Alors que Paris s’obstine dans le silence, les médias français appartenant à l’homme d’affaires Vincent Bolloré se retrouvent à l’avant-garde d’une campagne fondée sur des allégations de « répression des libertés » en Algérie, érigeant l’écrivain Boualem Sansal en symbole d’« oppression culturelle » et de « prisonnier d’opinion », alors que l’affaire est purement juridique.
Comme attendu, l’Algérie se retrouve de nouveau au cœur d’une campagne frénétique menée par certains cercles français, en particulier des médias proches de l’extrême droite et des centres d’influence liés à Vincent Bolloré, figure influente des milieux médiatiques et financiers.
Cette fois, le prétexte est le procès de Boualem Sansal, que des cercles français tentent de présenter comme une « victime de la répression intellectuelle », alors que son affaire relève, sur les plans juridique et politique, de la souveraineté de l’État algérien.
Le timing de cette campagne n’est pas anodin, puisque la France traverse une période de profondes secousses sociales et de tensions politiques internes. Et comme à chaque crise, elle ressort son adversaire extérieur favori, à savoir, l’Algérie.
Il s’agit là d’une tentative de relancer une guerre mémorielle au service de calculs électoralistes étroits et de mobiliser un électorat de droite nostalgique de « l’Algérie française ».
Ce que la version française omet délibérément, c’est que Boualem Sansal est un citoyen algérien, formé dans les institutions de l’État, où il a occupé un poste de haut cadre au ministère de l’Industrie. Il a été récemment jugé dans une affaire touchant à l’unité nationale, un pilier de la souveraineté algérienne. Il ne s’agit nullement d’une question de liberté d’expression ou de pensée comme certains veulent le faire croire, mais d’un sujet extrêmement sensible, portant sur des lignes rouges que toute nation souveraine respecte scrupuleusement, en mémoire des sacrifices consentis pour l’indépendance.
En tentant de faire de Sansal un « symbole universel de persécution », ses soutiens occultent volontairement les dizaines de cas de répression policière et d’exclusion sociale en France, où plus de 2.200 citoyens français sont détenus à travers le monde, sans que quiconque ne brandisse le slogan de la « dignité nationale ».
La question centrale que se posent de nombreux observateurs est la suivante : qui orchestre cette campagne virulente ? La réponse est claire : un homme d’affaires nommé Vincent Bolloré. Les médias liés à ce personnage notoirement connu pour ses positions d’extrême droite jouent un rôle de fer de lance dans les attaques répétées visant à diaboliser et ternir l’image de l’Algérie en France, en Europe, et au-delà via des réseaux lobbyistes hostiles, des chroniqueurs, des chaînes de télévision, des plateformes numériques et des milliers de comptes sponsorisés sur les réseaux sociaux.
Ces canaux ne cherchent pas réellement à « défendre Sansal », mais instrumentalisent son cas pour nourrir un ressentiment colonial latent, justifier l’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, et entretenir un discours de haine et de supériorité envers tout ce qui est algérien.
Certains, comme Pascal Bruckner, sont même allés jusqu’à appeler publiquement à « l’enlèvement de diplomates algériens », ravivant ainsi les souvenirs sombres des années 1970, lorsque des agressions contre des Algériens se produisaient impunément dans les rues de Marseille et d’autres villes.
L’Algérie ne plie pas
Dans ce paysage trouble, la position de l’Algérie reste claire, ferme et irréprochable : il s’agit d’un citoyen algérien jugé selon les lois algériennes, dans le cadre d’un système judiciaire indépendant, sans tenir compte de quelconque pression ou ingérence étrangère. Les tentatives de Paris – ou de certains de ses cercles – d’imposer des positions à l’Algérie rencontrent aujourd’hui un refus catégorique, signe d’un profond changement dans l’équilibre des forces régionales et de la fin de l’ère de la tutelle culturelle et politique.
Ce que colportent les médias français appartenant à Bolloré n’a rien à voir avec la liberté d’expression. Il s’agit plutôt d’une manipulation d’un cas individuel au service d’objectifs plus vastes : salir l’image de l’Algérie, affaiblir ses positions sur la scène internationale, et raviver le vieux complexe du colonisateur et du colonisé.
Mais la "salive de Bolloré" ne souillera ni le passé ni le présent de l’Algérie.
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