Masse salariale et joueurs étrangers : Des chiffres toujours plus alarmants

La Fédération algérienne de football (FAF), en collaboration avec la Ligue de football professionnel, prévoit d’adopter un nouveau contrat-type pour les joueurs professionnels dès la saison prochaine, dans le but de freiner l’augmentation inquiétante des dépenses financières des clubs de Ligue 1, notamment la masse salariale qui a explosé durant la seconde moitié de la saison en cours.

Selon une source officielle citée par El Khabar, des chiffres alarmants ont motivé cette décision, notamment, la masse salariale globale qui a atteint 902 milliards de centimes par an, soit une hausse d’environ 30 % par rapport à la saison précédente. Certains salaires ont atteint des montants record, notamment celui de Mehdi Boujemaa, recruté depuis un club turc de deuxième division par la JS Kabylie, avec un salaire de 1,1 milliard de centimes par mois, tandis que son entraîneur allemand, Josef Zinnbauer, perçoit 1,3 milliard de centimes mensuels.

La FAF rejette les arguments avancés par certains présidents de clubs et "bénéficiaires", qui estiment que ce nouveau contrat, imposant le paiement des salaires des joueurs étrangers en dinars algériens, risquerait de décourager les recrues étrangères et nuirait aux performances des clubs dans les compétitions internationales.

La même source révèle également que sur 37 joueurs étrangers évoluant dans le championnat algérien, pour un coût annuel estimé à 127 milliards de centimes, seulement 4 sont titulaires réguliers, tandis que les autres occupent des rôles secondaires ou ne sont même pas convoqués.

Concernant les clubs engagés en compétitions africaines cette saison (MCA, CRB, USMA, CSC), 16 joueurs étrangers ont été recensés mais leur taux de participation varie entre 0 % et 44 % dans les matchs africains. Seuls Bangoura (MCA), ainsi que Agbagno et Edwin (ASO Chlef), ont donné satisfaction.

Des interrogations persistent quant aux critères de recrutement de certains joueurs étrangers aux coûts faramineux, comme Khanyisa Mayo (plus de 800.000 USD) et Jacques Mbé (330.000 EUR) au CR Belouizdad, qui ne figurent plus dans les plans de l’entraîneur. Le troisième joueur étranger du club, Arafat Doumbia, a coûté plus de 120.000 EUR en indemnités de formation versées à ses clubs ivoiriens d’origine.

Ce constat conforte la FAF dans sa volonté de réformer en profondeur le modèle économique des clubs professionnels et imposer plus de rationalité dans la gestion des effectifs étrangers.