Nation

Sommet arabe... Pourquoi l'Algérie a raison

L’Algérie, toujours été sincère peuple palestinien frère depuis indépendance, ne peut aucun cas accepter conclusions accords conclus salles obscures concernant l’avenir cause palestinienne..

  • 32623
  • 3:59 Min
Sommet arabe... Pourquoi l'Algérie a raison
Sommet arabe... Pourquoi l'Algérie a raison

L’Algérie, qui a toujours été sincère avec le peuple palestinien frère depuis son indépendance, ne peut en aucun cas accepter les conclusions et les accords conclus dans des salles obscures concernant l’avenir de la cause palestinienne. Elle ne cherche pas à surenchérir sur les autres pays arabes et leurs dirigeants à ce sujet. 

L’Algérie a préféré agir sur le terrain, notamment en honorant ses engagements financiers envers l’État de Palestine à travers la Ligue arabe, mais aussi en œuvrant à la réconciliation des différentes factions palestiniennes. Elle a ainsi pris l’initiative, en octobre 2022, d’organiser une rencontre qui a abouti à la signature de la Déclaration d’Alger par 14 factions palestiniennes, dont le Fatah et le Hamas. Cet accord faisait partie d’un processus de réconciliation entre les deux factions, en conflit depuis les élections législatives palestiniennes de 2006 et la prise de contrôle de Gaza par le Hamas en 2007. 

L’accord d’Alger, supervisé et parrainé par le président Abdelmadjid Tebboune, contenait des dispositions explicites prévoyant la tenue d’élections présidentielle et législatives dans l’année suivant sa signature. Toutes les factions, y compris le Fatah et le Hamas, avaient accepté ces clauses avant que certaines parties arabes, contrariées par le succès algérien, ne s’empressent de torpiller l’initiative par de viles manœuvres. Ces dernières visaient à saper les fondements permettant au peuple palestinien frère de bâtir son État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec El Qods pour capitale.

Les efforts déployés par l’Algérie sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune ne visaient pas à récolter des bénéfices matériels immédiats, contrairement à certains opportunistes qui exploitent les crises et les événements. C’était un effort sincère, entrepris par devoir historique et religieux, dans le but d’unir le peuple palestinien sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), son représentant légitime et unique, pour établir son État dans les frontières de juin 1967, conformément à la reconnaissance obtenue par les Nations unies. 

Les efforts de l’Algérie ne datent pas d’hier. Le monde entier sait que c’est l’Algérie qui a permis au leader palestinien Yasser Arafat (Abou Ammar) d’entrer, vêtu de son uniforme militaire, au siège des Nations unies, où il a prononcé son célèbre discours devant l’Assemblée générale le 13 novembre 1974. Ce discours historique s’était conclu par ces mots restés gravés dans les mémoires : « La guerre éclate en Palestine, la paix commence en Palestine. » Cet événement a permis à la Palestine d’obtenir le statut d’observateur à l’ONU. 

L’Algérie a, par la suite, accueilli de nombreux Palestiniens après leur expulsion du Liban en 1982, avant d’être le théâtre d’un moment charnière et historique, la proclamation de l’indépendance de l’État de Palestine, le 15 novembre 1988, lors de la 19ᵉ session du Conseil national palestinien, qui s’est tenue au Palais des Nations, au Club des Pins à Alger. 

Aucun opportuniste ne peut ignorer les immenses sacrifices du peuple et de l’État algérien, qui a versé le sang de ses martyrs dans la défense de la cause palestinienne, lors de plusieurs guerres arabo-israéliennes. C’est un défi lancé aux grandes puissances qui cherchent à remodeler le monde selon leurs intérêts, en niant au peuple palestinien son droit légitime à son territoire et à son État indépendant. L’Algérie, sous la direction du président Abdelmadjid Tebboune, s’oppose fermement à ces tentatives. Il l’a affirmé haut et fort à la tribune des Nations unies et continue de défendre cette cause depuis que l’Algérie a obtenu un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce combat a permis à la Palestine d’accéder au statut de membre permanent des Nations unies, un acquis fondamental, car jusqu’alors aucun texte officiel de l’ONU ne mentionnait l’existence d’un État palestinien. 

Il est de notre devoir de rappeler ces vérités aux oublieux. Nous saluons ici l’attachement du président Abdelmadjid Tebboune à la cause palestinienne, notamment lorsqu’il a tenu à consacrer le sommet arabe du 1er novembre 2022 comme étant « le Sommet de la Palestine ». 

Personne ne peut nier que si la réconciliation palestinienne supervisée par le président Tebboune en octobre 2022 avait abouti, avec des élections prévues dans l’année suivant la Déclaration d’Alger, le peuple palestinien aurait évité les guerres d’extermination, les déplacements forcés et la famine. 

Cependant, les opportunistes et les adeptes de la normalisation impliqués dans les accords d'Abraham en ont décidé autrement. L’Algérie refuse catégoriquement de prendre part à ces manœuvres et de contribuer, d’une quelconque manière, à l’effacement de la cause palestinienne conçu dans certaines sphères arabes obscures. Elle continuera à défendre la Palestine et son peuple sur d’autres tribunes, y compris au sein du monde arabe, même si certains milieux ne supportent plus les voix qui refusent de se soumettre au projet néocolonial projet que la glorieuse Révolution du 1ᵉʳ Novembre 1954 a déjà vaincu.