Le rapport annuel de la Banque d’Algérie a révélé le bilan des exportations du pays en hydrocarbures pour l’année 2024, où le total des recettes a atteint 45,23 milliards de dollars américains. Et bien qu’elles aient enregistré un léger recul par rapport à 2023, où les recettes avaient atteint 50,49 milliards de dollars, ces chiffres restent à des niveaux solides et reflètent une amélioration notable par rapport aux années de la pandémie, tout en montrant la capacité de l’économie nationale à résister aux fluctuations des marchés mondiaux.
Les exportations de gaz naturel ont constitué l’épine dorsale des recettes, en tête de la liste des produits avec une valeur atteignant 13,04 milliards de dollars en 2024, enregistrant une part de 28,8 % du total des revenus des hydrocarbures. Les exportations de pétrole brut sont venues en deuxième position en termes de contribution aux recettes, avec un taux de 26,3 %, réalisant des revenus de 11,89 milliards de dollars.
L’évolution des revenus de la pandémie jusqu’au sommet historique.
Selon les statistiques émises dans le rapport, et provenant du ministère de l’Énergie, les revenus globaux des exportations d’hydrocarbures ont connu une variation notable durant les cinq dernières années, influencés directement par les fluctuations des prix mondiaux et des volumes exportés. Après avoir enregistré leur niveau le plus bas en 2020 à cause des répercussions de la pandémie de Covid-19 (20,02 milliards de dollars), les recettes ont bondi vers un sommet historique de 59,74 milliards de dollars en 2022, poussées par une forte hausse des prix de l’énergie due à la crise géopolitique internationale.
Selon le rapport, et sur la base de la performance des principaux produits en 2024, il est indiqué que les exportations de gaz naturel liquéfié ont enregistré 6,1 milliards de dollars en 2024, en baisse par rapport à 7,97 milliards de dollars en 2023, leur performance étant liée à la flexibilité des cargaisons immédiates et à la volatilité de leurs prix. Le volume des exportations a été estimé à 25 millions de mètres cubes, avec un prix moyen de 10,5 dollars pour chaque million d’unités thermiques britanniques.
En contrepartie, les produits pétroliers raffinés ont réalisé des revenus de 9,17 milliards de dollars en 2024, enregistrant une croissance positive par rapport à 2023 (8,5 milliards de dollars), grâce à l’augmentation du volume des exportations, ce qui reflète une amélioration dans la performance des raffineries locales. Le volume des exportations a été estimé à 115,9 millions de barils avec un prix moyen de 79,1 dollars le baril. Quant aux exportations de gaz de pétrole liquéfié GPL, elles ont atteint 3,31 milliards de dollars en 2024, avec un volume d’exportations de 66,5 millions de barils et un prix moyen de 10,5 dollars pour chaque million d’unités thermiques.
Pour ce qui est des condensats, la valeur de leurs exportations a atteint 1,72 milliard de dollars en 2024, avec un volume d’exportations de 23,8 millions de tonnes métriques et un prix moyen de 72,1 dollars le baril.
Stabilité des volumes et fluctuations des prix.
Les données ont montré une stabilité relative dans les volumes d’exportation de la plupart des produits, le pétrole brut ayant maintenu un volume d’exportations avoisinant 145 millions de barils annuellement. Le volume des exportations de gaz naturel est également resté stable, autour de 34 à 39 milliards de mètres cubes annuellement, ce qui confirme la position de l’Algérie comme partenaire fiable dans l’approvisionnement des marchés mondiaux.
En revanche, les prix ont connu de fortes fluctuations. Le prix du baril de pétrole brut est passé de 42,1 dollars en 2020 à un sommet de 103,7 dollars en 2022, avant de se stabiliser à 82,0 dollars en 2024. Le prix du gaz naturel liquéfié est passé de 4,5 dollars pour chaque million d’unités thermiques en 2020 à 14,3 dollars en 2022, avant de reculer à 10,5 dollars en 2024.
Dans un contexte connexe, le total des opérations de transfert des bénéfices pour les investisseurs étrangers a atteint 3,08 milliards de dollars en 2024, répartis sur le pétrole brut (2,18 milliards de dollars), le gaz naturel (381 millions de dollars), le gaz de pétrole liquéfié (273 millions de dollars) et les condensats pétroliers (241 millions de dollars).
Les données confirment la grande transformation dans la structure des exportations algériennes, du recours au pétrole brut par le passé vers une diversification incluant le gaz sous ses différentes formes et les produits raffinés, ce qui se reflète positivement sur la stabilité des revenus. Le gaz naturel a représenté une part de 28,8 % en 2024 contre 32,5 % en 2023, tandis que la part du gaz naturel liquéfié a atteint 13,5 % en 2024 contre 15,8 % en 2023. La part du pétrole brut est estimée à 26,3 % en 2024 contre 24,1 % en 2023. La part des condensats a été estimée à 3,8 % contre 4,2 % en 2023.
Les produits pétroliers raffinés ou les dérivés ont représenté une part de 20,3 % en 2024 contre 16,8 % en 2023, tandis que la part du gaz de pétrole liquéfié a été estimée à 7,3 % en 2024 contre 6,6 % en 2023.
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