« Le FIS voulait utiliser la démocratie une seule fois »

Dans l’édition d’aujourd’hui de l’émission « Droite et Gauche », nous poursuivons, avec le chercheur en mouvements islamistes Lakhdar Rabehi, l’exploration de l’expérience de l’islam politique en Algérie : entre action partisane, prédication, voies de la paix et de la violence, et luttes de leadership.

Nous tenterons d’évaluer le parcours de ce courant, de la période de la clandestinité à l’ère du pluralisme. Nous aborderons la question du leadership et son impact sur l’unité du courant ainsi que sur sa capacité à se transformer en une force politique stable. Nous examinerons les analyses de notre invité concernant les figures les plus représentatives de ce mouvement, jusqu’à l’expérience du Front islamique du salut (FIS) et les controverses autour de sa relation à la démocratie et de la réalité de ses objectifs politiques.

Notre invité livrera un point de vue particulièrement controversé sur le véritable engagement du FIS envers la démocratie, étayé par des témoignages et l’analyse des discours de ses dirigeants. Nous nous pencherons également sur la personnalité du cheikh Mahfoud Nahnah : comment sa pensée a-t-elle évolué au fil du temps ? Comment est-il passé d’un radicalisme précoce à une approche plus pragmatique ? Et pourquoi les prédicateurs du FIS ont-ils suscité un tel engouement populaire, alors que Nahnah, Djaballah et d’autres figures plus anciennes et mieux établies dans le domaine de la prédication politisée étaient déjà connus ?

Dans le second volet, nous aborderons une étape plus délicate : l’émergence des groupes terroristes. Comment la dérive idéologique s’est-elle produite ? Qui a émis les fatwas ayant conduit aux massacres des années 1990 ? Quel rôle ont joué les conflits doctrinaux et organisationnels dans ces dérives dramatiques ?

Nous reviendrons également sur la controverse persistante autour de la présidentielle de 1995 et sur les raisons pour lesquelles les dirigeants du MSP continuent d’affirmer que le cheikh Nahnah aurait réellement remporté l’élection face au président Liamine Zeroual.

Enfin, nous parcourrons la période de participation au pouvoir, avec ses retombées positives et négatives, jusqu’au moment de la rupture au lendemain du « Printemps arabe ».

Un épisode riche en évocations et en analyses dans « Droite et Gauche ».