Le journal français Le Parisien a publié avant-hier un article étrange qui mérite une réflexion approfondie. Il a rapporté que les forces de sécurité françaises ont arrêté un fonctionnaire du ministère de l'Économie et des Finances, accusé d'avoir transmis des informations sensibles à l'Algérie. Le journal a précisé que l'individu détenu avait la double nationalité algérienne et française, et qu'il a été présenté devant la justice française sous l'accusation d'« espionnage en faveur d'une puissance étrangère ». Une autre Française a également été arrêtée et accusée de fuite d'informations et de « violation du secret professionnel ». Le journal a ajouté que la police française avait pris en charge l'affaire le 16 décembre dernier, « suite à un signalement concernant un possible échange d'informations entre un fonctionnaire du ministère des Finances et un responsable étranger », à savoir l'Algérie.
Selon les allégations de « Parisien », le fonctionnaire en question aurait « divulgué des informations sur certaines personnes résidant en France, dont des opposants politiques, des journalistes et des membres de la communauté algérienne ».
Le journal a précisé dans un article publié jeudi que les investigations ont permis d'identifier la destination des informations : les « services algériens », via une personne bénéficiant du statut diplomatique, ce qui lui conférait une immunité légale l’empêchant d’être poursuivie.
Il a été précisé que le fonctionnaire a été présenté devant un juge d'instruction le 19 décembre 2024, après que de graves accusations aient été portées à son encontre, notamment « espionnage au profit d’une puissance étrangère et remise d'informations portant atteinte aux intérêts essentiels de l'État ». Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Les médias français, qui baignent dans la désinformation et la calomnie, ont présenté l'arrestation de ce « Franco-algérien » pour espionnage au profit de l'Algérie comme un coup de filet important. Mais qui se moque-t-on ?
Premièrement, un pays comme l’Algérie n’a pas besoin d’espionner, car toutes les informations lui parviennent, et cela n’a rien de nouveau. Et si, par hypothèse, cette accusation était fondée, quelle serait l’utilité d’espionner un ministère comme celui des Finances ? De nos jours, les nations prennent des risques pour espionner des sujets bien plus stratégiques, comme la course aux armements, les inventions technologiques, l'intelligence artificielle ou la génétique, mais certainement pas les informations financières. Cela est vraiment ridicule, surtout quand on sait que ce sont les services de sécurité français qui publient ces informations !
Autre étrangeté des médias français, qui donnent souvent des leçons de professionnalisme tout en nous assommant avec leur prétendue éthique et leur crédibilité : que dire de la dégringolade de la chaîne de télévision publique « France 2 », que les Français eux-mêmes fuient, surtout quand elle descend si bas en donnant une place dans son journal télévisé du soir à un individu sans notoriété, du nom de Amir Boukhres, condamné par la cour d'assises d'Alger par contumace à 20 ans de prison, avec confirmation d’un mandat d'arrêt international. Il est accusé, entre autres, d'atteinte à la sécurité et à l'unité nationale, ainsi que de réception de fonds de l’étranger pour mener des actions portant atteinte à la sécurité de l’État.
France 2 l’a présenté comme un « journaliste d’opposition » en exil sur le sol français, comme si elle avait trouvé un précieux scoop pour nuire à l’Algérie. La chaine perd la raison, le sens des responsabilités et les principes déontologiques de la profession. Ils commettent une grave erreur en attribuant à ce personnage insignifiant, qui conduit une Porsche et vit dans le luxe et la débauche, un statut de journaliste d'opposition, alors qu’il n’apparaissait jusque-là que dans les pages des faits divers. Voilà un individu qui, d’un coup, devient un « journaliste d’opposition » aux yeux de la télévision française. Ô « France des Lumières », un peu de respect pour cette noble profession, s'il vous plaît !
Quant à la télévision française, l’Algérie, troisième puissance en Afrique, est bien au-dessus de vous. Elle est forte, bâtie sur un peuple éduqué, accueillant et généreux, mais elle est aussi très dure et intraitable lorsqu’on tente de porter atteinte ses valeurs, son unité et l’intégrité de son territoire, imprégnée du sang de ses martyrs.
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