Chroniques

Ce qui n'était qu'un rêve est aujourd'hui une réalité éclatante...

Il y a quelques années, les lobbys de l’insuline et de l’importation ont fait grand bruit et ont tout tenté pour faire capoter le projet de production d’insuline en Algérie

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Il y a quelques années, les lobbys de l’insuline et de l’importation ont fait grand bruit et ont tout tenté pour faire capoter le projet de production d’insuline en Algérie, un médicament vital pour des millions de diabétiques dans le pays. Ces groupes ont usé de tous les moyens, légitimes et illégitimes, pour avorter ce rêve, et ce, pour des intérêts inavoués.

Je me souviens qu’au début des années 2000, lorsque les premières rumeurs ont circulé sur l’intention des autorités publiques de lancer la production locale d’insuline, la machine de ce qui allait être désigné plus tard comme « la Issaba » (la bande mafieuse) s’est mise en marche. Ses bras financiers, médiatiques et politiques, ainsi que ses « cellules dormantes », se sont tous activés dans une seule direction : étouffer le projet dans l’œuf, l’« éliminer » avant même qu’il ne voie le jour.

Ces bras de la corruption, de la trahison et de la prédation, qui ne voyaient dans l’Algérie qu’un guichet bancaire sous couvert d’« investissement » et de « relance économique », ont mis la main sur des milliers d’hectares des terres de nos martyrs — parfois acquis au dinar symbolique — et ont réussi à enterrer le projet de production nationale d’insuline. Ceux qui aimaient sincèrement ce pays n’avaient alors que cette question sur les lèvres : « Pourquoi ce projet a-t-il été assassiné ? »

Deux décennies plus tard, la réponse est là : les anciens ministres, leurs présidents, hauts responsables et cadres influents, gangrenés par la corruption, peuplent désormais les prisons. Condamnés par la justice avec des peines lourdes, poursuivis en Algérie et parfois même au-delà, certains purgent déjà leur peine, d’autres attendent encore leur tour. Ces prédateurs ont privé l’Algérie d’un projet stratégique qui aurait pu rapporter des centaines de millions de dollars au Trésor public, tant en termes de production que d’exportation, sans oublier l’arrêt des importations qui, durant plus de vingt ans, ont englouti des sommes colossales. Pire encore, ils ont tenté de discréditer toute personne ou institution qui soutenait ce projet national. Parmi leurs victimes dans cette « guerre de Dâhis et al-Ghabrâ’ », figure l’actuel ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, limogé à l’époque de la tête de l’entreprise Saïdal, et poursuivi en justice avant d’être réhabilité par la justice… et, dit-on, par la justice divine elle-même.

Mais comme dit le proverbe : « La vérité est lumière ». Aujourd’hui, l’insuline algérienne est enfin née, après un long et difficile accouchement. Non seulement elle est produite localement, mais elle franchit désormais les frontières nationales pour se retrouver dans les rayons des pharmacies de pays frères. Bientôt, elle sera présente aussi dans des pays amis.

Et ce n’est pas tout : d’autres projets stratégiques voient également le jour, à l’image du projet de production de lait en poudre, en partenariat avec le géant qatari du secteur, Baladna. Car, en fin de compte, comme dit le dicton : « Ne restent dans le lit de la rivière que ses pierres » — seuls les solides survivent à la tempête.