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Accord sur Gaza : Le Hamas fixe sa condition pour lancer la deuxième phase

La libération de 47 otages sionistes sur 48 confirmée jusqu’à présent.

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Un dirigeant du mouvement de résistance islamique Hamas a affirmé que le mouvement pose comme condition l’arrêt des violations sionistes avant le lancement de la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, appelant les médiateurs à faire pression sur l’entité sioniste.

Sous médiation américaine, le Hamas avait conclu un accord de trêve avec l’entité sioniste à partir du 10 octobre dernier, après deux années de guerre dévastatrice. L’armée d’occupation poursuit néanmoins ses frappes aériennes dans plusieurs zones de Gaza, prétendant que le Hamas viole le cessez-le-feu.

« Toute discussion sur le lancement de la deuxième phase doit être précédée clairement d’une pression exercée par les médiateurs et garants, y compris les États-Unis, afin de garantir l’application complète par l’occupation de toutes les dispositions de la première phase», déclaré ce mardi à l’AFP, le membre du bureau politique du Hamas, Husam Badran.

La première phase prévoit l’échange d’otages et de détenus, l’arrêt des opérations militaires et l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où l’ONU a déclaré la famine dans plusieurs régions, notamment au nord, durant les derniers mois de guerre.

Cette phase a vu la libération de 47 otages sionistes sur 48, dont 20 vivants, tandis que l’occupation a libéré des centaines de détenus palestiniens.

Badran a ajouté que « toutes les parties impliquées dans le dossier palestinien s’accordent à dire que l’occupation n’a pas respecté ses engagements dans la première phase de l’accord de cessez-le-feu ».

Il a précisé que la mise en œuvre complète de cette première phase implique « l’arrêt de toutes les violations et l’entrée de l’aide en quantités suffisantes », rappelant que l’accord prévoit « l’acheminement de 400 à 600 camions par jour, ainsi que l’ouverture du poste-frontière de Rafah (entre l’Égypte et Gaza) pour les personnes, les marchandises et les aides ».

La deuxième phase prévoit le retrait israélien de ses positions actuelles dans Gaza, la mise en place d’une autorité transitoire pour gérer le territoire, ainsi que le déploiement d’une force internationale de stabilisation.

Badran a indiqué que « l’occupation réduit fortement la quantité d’aide humanitaire entrant dans la bande, continue de commettre des meurtres à Gaza et de détruire des bâtiments et des maisons situés dans la zone du “trait jaune” (ligne de retrait), ce qui constitue la poursuite des opérations militaires ».

Selon l’accord de cessez-le-feu, les forces d’occupation se sont retirées vers des positions situées derrière ce qu’elles appellent “la ligne jaune” à l’intérieur de Gaza, tout en conservant le contrôle de plus de la moitié de la superficie du territoire.