Le récent regain de tensions entre l’Inde et le Pakistan pourrait offrir au monde un premier aperçu réel de l’efficacité de la technologie militaire chinoise face aux équipements occidentaux.
Selon CNN, les actions de l’entreprise chinoise AVIC Chengdu Aircraft ont bondi de plus de 40 % cette semaine, après que le Pakistan a affirmé avoir utilisé des chasseurs chinois J-10C pour abattre plusieurs avions indiens, dont au moins un Rafale français, lors d’un affrontement aérien mercredi dernier.
L’Inde n’a ni confirmé ni commenté ces allégations, et un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré ne pas être informé de la situation. Cependant, la Chine, principal fournisseur d’armes du Pakistan, suit de près cette confrontation où ses systèmes militaires sont mis à l’épreuve en conditions réelles.
Sous la direction de Xi Jinping, la Chine a considérablement modernisé ses forces armées, investissant massivement dans les technologies avancées. Cette modernisation s’est étendue à son allié pakistanais, souvent qualifié par Pékin de "frère de fer".
Entre 2018 et 2023, 81 % des importations d’armes du Pakistan provenaient de Chine, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Ces exportations comprennent des chasseurs, des missiles, des radars et des systèmes de défense aérienne — des éléments clés en cas de guerre contre l’Inde.
Le Pakistan et la Chine mènent régulièrement des exercices militaires conjoints de plus en plus sophistiqués. Ce partenariat stratégique s’est renforcé alors que l’Inde, traditionnellement non-alignée, se rapproche des États-Unis et de leurs alliés, notamment dans un contexte de rivalité croissante avec Pékin.
Le Pakistan affirme que ses J-10C ont abattu cinq avions indiens — dont trois Rafale — lors d’un combat aérien de grande ampleur ayant impliqué 125 appareils sur plus de 160 kilomètres. L’Inde n’a pas reconnu de pertes, mais une source au ministère français de la Défense a confirmé à CNN la perte d’un Rafale.
Les nationalistes et les analystes militaires chinois ont célébré ce qu’ils perçoivent comme un succès pour les armements chinois, en particulier les radars AESA embarqués sur les J-10C et les JF-17 Block III, offrant un avantage potentiel face à certaines versions indiennes du Su-30 ou du Rafale.
Si ces allégations s’avèrent exactes, cela représenterait une avancée significative pour l’industrie de défense chinoise, notamment dans les marchés du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, où les États sont souvent confrontés à des restrictions d’accès à la technologie militaire occidentale.
Toutefois, certains experts appellent à la prudence, avertissant que les pertes de l'Inde, si elles sont confirmées, pourraient s'expliquer davantage par des erreurs de planification et de stratégie que par une réelle supériorité des armes chinoises.
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