La relaxe pour Amine Andaloussi, cadre d’Air Algérie

La Cour d’Alger a prononcé la relaxe pour Amine Andaloussi, responsable marketing chez Air Algérie, de toutes les accusations portées contre lui, dans une décision rendue après l’appel de son procès.

Cette décision de la Cour d’Alger annule ainsi le jugement prononcé par le tribunal de première instance de Dar El Beïda (Alger) en décembre dernier, qui condamnait Andaloussi à deux ans de prison ferme et à une amende. Lors de ce procès, le parquet avait requis une peine de trois ans de prison, tandis que la défense avait demandé l’acquittement en raison d’insuffisance de preuves matérielles pour établir la culpabilité d’Amine Andaloussi

Selon son avocat, Amine Andaloussi était poursuivi dans le cadre de l’administration d’une page Facebook intitulée « Aswate Jawiya », accusée de diffuser de fausses informations visant la direction de l’entreprise. Andaloussi et ses avocats ont nié en bloc toute implication, et l’expertise technique les a appuyés en ce sens.

Au cours du procès, la défense a présenté le rapport de l’Organe national de prévention contre la cybercriminalité, qui a conclu que les enquêtes n’avaient démontré aucun lien entre le prévenu et la page en question, et qu’aucun indice ne prouvait son implication. Par ailleurs, l’opérateur téléphonique « Djezzy » a affirmé n’avoir enregistré aucun envoi de code de vérification du compte vers le numéro de téléphone d’Andaloussi.

La position d’Andaloussi a été renforcée par le fait que ladite page a continué à publier du contenu alors qu’il était en détention provisoire. Alors que des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux affirmant qu’Air Algérie avait porté plainte contre lui, la représentante légale de la compagnie a déclaré au tribunal que la compagnie n’avait déposé aucune plainte contre l’accusé ou la page, et qu’elle ne s’était pas constituée partie civile.

Selon la défense, l’accusation reposait uniquement sur une capture d’écran, ce qui ne constitue pas une preuve suffisante pour une condamnation selon les normes juridiques. C’est pourquoi la défense a plaidé l’acquittement.

Amine Andaloussi, connu pour avoir travaillé de longues années comme journaliste dans divers médias nationaux, a dirigé le département de communication d’Air Algérie avant d’occuper le poste de directeur marketing de la compagnie. L’acquittement a été accueilli comme une réhabilitation, selon l’un de ses avocats interrogé par El Khabar, après plusieurs mois de détention accompagnés de nombreuses rumeurs et interprétations sans lien avec les faits réels de l’affaire.