La scène politique nationale a connu, ces dernières semaines, une activité remarquable avec le début des préparatifs concrets des partis en vue des prochaines échéances électorales. La plupart des formations ont engagé une course de terrain anticipée à travers l’organisation de rassemblements populaires et de rencontres locales dans différentes wilayas du pays.
Ces démarches ont porté sur la restructuration des bases militantes, le recrutement de nouveaux adhérents et l’identification des cadres aptes à se porter candidats, dans une tentative de bâtir une organisation mieux préparée et d’éviter les erreurs des précédents rendez-vous électoraux. Les activités ont varié entre l’installation de nouveaux bureaux électoraux, la mise à jour des listes de militants et l’attraction de compétences, avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes, conformément aux exigences de la loi électorale.
Dans ce contexte, certains partis ont tenté d’adopter un discours renouvelé visant à lutter contre l’abstention et à restaurer la confiance des électeurs, notamment dans les régions de l’intérieur du pays qui se plaignent depuis des années d’un manque de développement.
D’autres partis ont, pour leur part, ouvert leurs portes à de larges catégories d’adhérents, à l’image du Rassemblement national démocratique, qui vise désormais à accueillir les « harraga » résidant à l’étranger. Le parti leur a offert des outils interactifs et une adhésion directe via des initiatives telles que l’Université d’été et le Café politique.
Cette dynamique partisane s’inscrit dans le cadre de la préparation des élections locales prévues vers la mi-2026. Sur le plan constitutionnel, les élections doivent être organisées dans les soixante jours précédant la fin de la législature actuelle, ce qui fixe la période allant du 21 avril au 21 juin 2026 comme fenêtre probable pour la tenue de ce scrutin.
Parallèlement à cette activité partisane, la Présidence de la République a enregistré une intense dynamique, marquée par les audiences accordées par le président Abdelmadjid Tebboune à plusieurs dirigeants politiques, dont la dernière en date a été celle de la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune. Cette dernière a déclaré, à l’issue de l’entretien, avoir reçu des éclaircissements détaillés du président concernant diverses questions nationales, régionales et internationales abordées lors de la séance de consultation. Elle a indiqué que les discussions avaient porté sur les dossiers liés à la stabilité sociale, au rôle des médias dans le renforcement de la vie politique, ainsi que sur la loi sur les partis en cours de révision et les préparatifs relatifs aux prochaines élections, y compris la révision des listes électorales et la gestion des onze nouvelles wilayas.
Il y a quelques semaines, le président avait également reçu le chef du parti "Sawt Ech-chaab", Lamine Osmani, qui a plaidé pour l’adoption d’une pratique politique forte et constructive, capable de porter les préoccupations des citoyens et d’élever le niveau du travail politique. Le président avait aussi reçu, à leur demande, le secrétaire général du RND, Abdelkader Benkaddour, ainsi que le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelali Hassani Cherif.
De son côté, le conseiller du président chargé des affaires politiques, le professeur Mustapha Saïdj, a tenu une série de rencontres avec des dirigeants de partis pour recueillir leur avis sur le cadre juridique régissant le processus électoral, notamment la loi sur les partis et la loi électorale.
Ces consultations ont concerné des dirigeants issus de divers courants, dont le FLN, le MSP, le Mouvement El-Bina et le Parti des Travailleurs, en attendant la finalisation des versions préliminaires des lois sur les partis et sur les élections, qui devront ensuite être discutées au Parlement dans les délais légaux.
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