L’état-major de l’armée malienne a publié, hier et aujourd’hui, plusieurs communiqués et contenus, ainsi que des déclarations télévisées, faisant état de la « neutralisation de 80 terroristes », de la mise en échec d’attentats, d’affrontements, des embuscades et de la récupération d’équipements et de munitions importants dans de nombreuses zones du pays simultanément, ce qui a donné l’impression que la République est entrée dans une atmosphère de guerre civile.
Selon des communiqués et des déclarations télévisées d’un haut responsable militaire, « de nombreuses régions ont connu des affrontements, des attaques et des pertes humaines dans les rangs de l’armée, de l’ennemi ainsi que parmi les civils, notamment dans la région de Tombouctou et Tessalit, au nord de Kidal, près de la frontière algérienne », en plus d’opérations de neutralisation d’assauts et de récupération de moyens de communication radio dans la zone de Lac Télé et le cercle de Goundam.
Les régions de Kayes, Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli et Gogui ont également vécu l’horreur des affrontements armés et des échanges de tirs, selon le communiqué. Les images diffusées sur le compte officiel de l’armée malienne ont montré des cadavres ensanglantés jonchant le sol, des motos et des voitures détruites, ainsi que des habitants désemparés.
L’armée malienne a qualifié les attaques repoussées hier de « simultanées et coordonnées », laissant entendre qu’elles avaient bénéficié d’un soutien extérieur, sans toutefois le préciser. Aucune partie, qu’il s’agisse de groupes terroristes armés ou d’éléments du Mouvement de libération de l’Azawad, très actifs dans le nord et qui avaient déjà revendiqué des opérations contre l’armée malienne et des éléments du corps africain relevant du ministère russe de la Défense, n’a revendiqué ces attaques ou affrontements.
En dépit de cette atmosphère de guerre qui s’est installée dans le quotidien du Mali, l’armée adresse des messages de réconfort et de remerciement aux citoyens et aux habitants des zones qui ont été le théâtre de ces faits de guerre, une première à une telle échelle et de manière aussi simultanée depuis que le pays a glissé dans la violence sous la direction des autorités militaires de transition, après plus de dix années de paix garanties par l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger.
Les autorités de transition au Mali restent attachées à une approche strictement sécuritaire, recourant aux forces étrangères, gelant toute activité politique et ignorant tous les appels régionaux et continentaux à la nécessité de revenir au dialogue et aux négociations, afin de préparer un transfert pacifique du pouvoir.
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