Le premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Youssef Aouchiche, a appelé dimanche à Alger à une refonte du régime électoral algérien en vue de bâtir « un véritable système politique représentatif » et de restaurer la confiance des électeurs.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti, Aouchiche a estimé que les prochaines élections seront « une bataille collective contre l’abstention et la désertion de la vie publique », accusant les autorités d’avoir créé un climat qui décourage la participation. Il a plaidé pour un cadre législatif équitable et transparent, capable d’encourager l’engagement citoyen et de garantir une compétition politique fondée sur la légitimité populaire.
Le leader du FFS a critiqué le fonctionnement actuel du système électoral, notamment certaines conditions restrictives imposées aux partis, telles que l’obligation de recueillir des signatures même pour les formations disposant déjà d’une large implantation locale. Selon lui, ces mécanismes « pénalisent injustement les partis politiques et limitent le pluralisme ».
Aouchiche a également dénoncé la persistance de lois liberticides, en particulier certaines dispositions du code pénal qui, selon lui, « freinent les droits et les libertés des citoyens » et « empêchent l’émergence d’un débat politique libre et constructif ». Il a appelé à leur abrogation pour permettre aux Algériens de participer pleinement à la vie publique.
Abordant le projet de loi de finances 2026, le premier secrétaire du FFS a regretté « l’absence de vision économique et prospective claire », pointant du doigt l’augmentation préoccupante de la dette intérieure, désormais proche de 50 % du PIB, sans qu’elle soit accompagnée d’un plan de redressement cohérent. Il a également jugé « irréalistes » les projections budgétaires pour 2027 et 2028, estimant qu’elles « ne reflètent pas les véritables défis économiques du pays ».
Selon Aouchiche, seule une réforme politique profonde, combinée à une gouvernance économique lucide et responsable, peut « replacer l’Algérie sur la voie de la confiance, de la justice et du développement durable ».
Commentaires
Participez Connectez-vous
Déconnexion
Les commentaires sont désactivés pour cet publication.