Le Premier secrétaire national du Front des Forces Socialistes (FFS), Youssef Aouchiche, a annoncé ce vendredi le lancement d’une nouvelle phase dans le processus de structuration politique et organisationnelle du parti dans toutes les wilayas.
Selon Aouchiche, cette transformation sera concrétisée par la direction du parti d’opposition lors de la session ordinaire du Conseil national, au siège central du parti, par le biais de la modernisation de nos outils et de l’interaction avec les aspirations de notre peuple, à travers une série de rencontres nationales préparatoires en vue de la participation aux prochaines échéances électorales, législatives et locales.
« Nous allons relancer les structures du parti avec un objectif clair : faire du FFS une force politique centrale, porteuse d’un projet alternatif national, démocratique, social, réaliste et fédérateur », a poursuivi l’ancien candidat à la présidentielle.
« Nous ne nous contentons pas de slogans, nous travaillons sérieusement à la construction de l’alternative démocratique», a souligné Aouchiche.
Ces « révisions » que le parti souhaite entreprendre découlent de sa conviction que « l’accession au pouvoir doit se faire par la volonté populaire, par des moyens pacifiques et un travail de terrain »,
ajoutant que le FFS « n’est pas un parti éphémère, mais un projet historique, l’incarnation du serment de Novembre, la voix de la Soummam, et la vision d’une Algérie démocratique que nous rêvons de voir et pour laquelle nous militons ».
Aouchiche a également lancé un appel aux citoyens pour rejoindre le parti, en déclarant : « Aujourd’hui, nous lançons un appel fort et sincère à toutes les forces vives : à la jeunesse, aux femmes, aux travailleurs, aux intellectuels, aux créateurs, aux étudiants, aux agriculteurs, aux entrepreneurs — pour que le FFS soit leur tribune, leur espace de lutte libre, et qu’il soit leur voix dans la bataille pour la construction politique collective ».
Sur le plan politique, Aouchiche estime que « nous faisons face à une situation internationale instable, marquée par une recomposition brutale des rapports de force, par la remise en cause explicite des règles des relations internationales et des principes de souveraineté et d’indépendance des États », considérant que la logique de domination, de contrôle et d’appropriation prévaut, à travers de nouveaux instruments de ce qu’on appelle les guerres hybrides : guerre médiatique, pressions économiques, alliances secrètes et guerres par procuration.
Il a qualifié ces complots de « tentatives de déstabilisation qui ne visent pas seulement les régimes, mais aussi la cohésion des sociétés, leurs identités et leur résilience, afin de leur imposer des agendas qui ne reflètent pas leurs aspirations, mais servent des intérêts étrangers ».
Aouchiche a appelé à « faire preuve de conscience, de vigilance, de courage, de détermination, d’unité et de solidarité, et à construire un front national uni capable de résister à toutes les tentatives de complot et de sabotage », soulignant que « le pouvoir en place est aujourd’hui plus que jamais appelé à changer d’approche, à adopter un processus politique ouvert qui ravive l’espoir des citoyens et rétablit les ponts de confiance entre le peuple et les institutions de l’État ».
Il a affirmé que « l’immunité de l’État ne se construit pas par des slogans creux, ni par le repli sur soi, ni par l’exclusion du peuple, mais par des réformes profondes, un projet politique démocratique cohérent, et la reconstruction de la relation entre le citoyen et les institutions de son État sur la base de la transparence, de la participation et de la confiance ».
Enfin, Aouchiche a renouvelé son appel à « un consensus national inclusif, un pacte fondé sur nos valeurs communes », expliquant que la souveraineté nationale « ne se réduit pas à un discours politique vide de sens, ni ne doit être utilisée comme prétexte pour museler les voix. Elle se protège par la démocratie, se construit avec des institutions fortes, une société civile dynamique, une presse libre, une jeunesse active, une justice indépendante et un débat public ouvert ».
Il a appelé à l’abrogation des lois restreignant les libertés, en tête desquelles l’article 87 bis du Code pénal, et la révision de toutes les législations entravant la liberté d’expression, d’organisation, d’action politique et la loi électorale avant toute prochaine échéance.
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