Nation

Plus de coupure internet pendant le baccalauréat

après 9 ans d’application de cette mesure pour lutter contre la triche

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Les Algériens se sont réveillés ce dimanche sur une agréable surprise : leurs téléphones affichent des notifications d’accès à Internet, coïncidant avec le début des examens du baccalauréat de la session de juin 2025. Une scène inédite depuis neuf ans, où la coupure d’Internet durant les épreuves était devenue une hantise pour les usagers.

Depuis le matin, de nombreux internautes et activistes sur les réseaux sociaux ont partagé des publications s’enquérant de la situation du réseau, alors que les épreuves ont débuté dans les différents centres à travers le pays. À leur grand soulagement, l’Internet fonctionne normalement, contrairement aux années précédentes, où les Algériens étaient complètement coupés du monde numérique durant toute la durée des examens.

Sur Facebook, Abdelkader, un internaute, a commenté : « Cette année, la décision de ne pas couper Internet a été accompagnée par un renforcement des sanctions légales contre la triche et la fuite des sujets. L’État a estimé que cela constitue une meilleure solution pour lutter contre le phénomène. »

De son côté, la page spécialisée "1001 pour la technologie", également sur Facebook, a souligné que « la situation cette année semble différente, car la connexion est restée normale durant la nuit et au matin du premier jour des examens. » Cette page avait auparavant appelé à cesser les coupures d’Internet, affectant des millions d’usagers qui dépendent de la connexion pour travailler, étudier, communiquer et mener des activités économiques essentielles, « qui ne sont plus des luxes mais des nécessités. »

Nombreux sont les internautes qui, ces dernières heures, ont appelé les autorités à mettre fin à ce qu’ils qualifient de “punition collective”, imposée depuis le scandale du baccalauréat de 2015. Une coupure qui, selon eux, paralyse la vie économique, éducative et professionnelle, isole l’Algérie du reste du monde numérique pendant une semaine entière, et affecte négativement l'image du pays.

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, a pour sa part assuré que tous les centres d’examen ont été équipés en moyens techniques nécessaires afin de garantir un climat de transparence et de sérénité. Il a également insisté sur l’interdiction stricte d’introduire tout appareil de communication dans les centres, les candidats devant respecter les mesures visant à préserver l'intégrité des examens.

Pour rappel, les autorités algériennes avaient décidé, dès 2016, de couper Internet durant les heures d’examen pendant six jours, suite au scandale de fuite massive des sujets lors de la session de juin 2015, qui avait profondément ébranlé la crédibilité du baccalauréat.