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La "Flottille internationale de la Résistance" dans une nouvelle tentative de briser le blocus de Gaza

La flottille comprend des centaines de participants provenant de 44 pays

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Des militants pro-palestiniens s’apprêtent à prendre la mer ce dimanche depuis l’Espagne à bord de la plus grande flottille humanitaire jamais organisée à destination de Gaza. Cette flotte comprend des dizaines de bateaux transportant de l’aide humanitaire et des défenseurs des droits humains. Parmi les centaines de participants venus de 44 pays figure notamment la politicienne portugaise Mariana Mortágua.

La flottille devrait appareiller aujourd’hui depuis l’Espagne, puis depuis la Tunisie et d’autres pays à partir du 4 septembre prochain. Des manifestations sont également prévues dans plusieurs pays, selon la militante suédoise Greta Thunberg, membre du comité de pilotage de la « Flottille mondiale de la Résistance ».

Selon les organisateurs, les navires quitteront le port catalan pour ouvrir un couloir humanitaire et mettre fin au génocide en cours contre le peuple palestinien. Le comité d’organisation a appelé les populations du monde entier à soutenir cette initiative, qu’il considère comme une continuité des efforts de la coalition de la Flottille de la Liberté lancée en 2010, à commencer par le navire turc Mavi Marmara, jusqu’aux tentatives successives de briser le blocus, y compris les récentes expéditions de 2025 avec les bateaux "Al-Dhamir", "Madeleine", et "Handala", tous interceptés par l'entité sioniste.

Les militants de la flottille ont appelé les gouvernements à faire pression sur l'entité sioniste pour autoriser leur passage – affirmant qu’il s’agit de l’opération maritime la plus importante jamais organisée pour briser le blocus de Gaza.

Seif Abu Keshek, porte-parole de la flottille, a souligné que l’initiative poursuivra ses efforts jusqu’à la levée du blocus et l’arrêt du génocide en cours à Gaza. Il a exprimé son profond mécontentement face à l’inaction des gouvernements face aux massacres et à la famine, affirmant qu'« Ils ne prennent aucune mesure pour empêcher le génocide, ils ne font rien. »
Il a ajouté que face au silence des États, des initiatives populaires comme celle-ci émergent pour tenter de stopper l’extermination sioniste à Gaza.

Concernant les risques encourus durant leur navigation vers Gaza, Abu Keshek a reconnu que « des actions violentes de la part de l'entité sioniste » sont possibles.

Depuis le 7 octobre 2023, et avec le soutien des États-Unis, Israël mène une campagne qualifiée de génocide dans la bande de Gaza, incluant massacres, famine, destructions massives et déplacements forcés, en dépit de tous les appels internationaux et des ordonnances de la Cour internationale de Justice demandant l’arrêt des hostilités.

Ce génocide a fait jusqu’à présent, avec le soutien américain, 63 025 martyrs, 159 490 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, plus de 9 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés, et une famine ayant causé la mort de 322 Palestiniens, dont 121 enfants.