Economie

Baisse des prix des moutons locaux

Impactés par l'importation de moutons étrangers et un recul notable de la demande

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À l'approche de l'Aïd El-Adha, et après une courte période d'entrée des moutons importés sur les marchés algériens, certains points de vente, notamment non officiels, ont commencé à observer une baisse notable de la demande pour les moutons locaux. C'est ce que "El Khabar TV" a constaté lors de sa visite à un marché de bétail à la commune de Chéraga, à l'ouest d'Alger.

Dans ce marché populaire, où des charrettes et des camions sont chargés de moutons, il y avait une baisse évidente de l'engouement des citoyens pour l'achat de moutons locaux comparé aux années précédentes. Un éleveur a expliqué que "cette baisse est due à plusieurs facteurs, parmi lesquels l'importation par le gouvernement algérien de quantités de moutons et la fixation officielle de leurs prix, ce qui a poussé beaucoup de gens à privilégier l'achat des moutons importés en raison de leur prix plus bas comparé aux locaux". Il a ajouté, avec regret que "les moutons locaux sont de meilleure qualité, mais ils sont naturellement plus chers à cause des coûts d'élevage et de soin."

L'éleveur a précisé que les prix des moutons locaux varient actuellement entre 55 000 DZD et 140 000 DZD, en fonction de la taille, de la race et du poids. Les races réputées pour leur qualité, comme "Ouled Djellal" et "El Houchi", sont les plus chères, tandis que la demande pour les types relativement plus petits reste modeste, bien qu'ils soient moins chers. D'autre part, certains citoyens rencontrés sur ce marché ont exprimé leur satisfaction concernant la disponibilité des moutons importés, en affirmant que "fixer les prix a permis aux personnes à revenu moyen et faible d'accomplir le sacrifice de l'Aïd sans trop de pression financière", mais ils ont aussi exprimé leur regret concernant la situation des éleveurs locaux, insistant sur l'importance de trouver des solutions qui garantissent un équilibre entre l'intérêt des consommateurs et le soutien à l'activité agricole nationale.

Malgré cette relative stagnation, de nombreux éleveurs et experts estiment que le marché pourrait connaître un regain d’activité à l’approche de l’Aïd, car certains Algériens ont tendance à acheter leurs moutons à la dernière minute, recherchant des prix plus bas.