L’armée d’occupation sioniste a mené hier des bombardements d’artillerie et tiré intensément depuis ses hélicoptères sur les zones orientales des villes de Rafah et Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, créant ce qui est connu sous le nom de « ligne jaune ». Parallèlement, ses forces ont tiré sur un jeune Palestinien dans le quartier de Zaytoun, au sud de la ville de Gaza, situé hors des zones contrôlées par l’occupation, en violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu.
Poursuivant les violations manifestes de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, l’armée d’occupation sioniste a visé hier un jeune Palestinien dans le quartier de Zaytoun, un secteur situé en dehors des zones qu’elle occupe dans l’enclave. Des sources médicales ont annoncé la mort d’un nouveau martyr, abattu par un drone de type quadcoptère à l’est du quartier de Zaytoun, au sud-est de Gaza, bien que l’endroit visé se trouve dans la zone dont les forces d’occupation se sont retirées conformément à l’accord conclu avec la résistance palestinienne.
Cette nouvelle attaque survient alors que l’armée d’occupation poursuit ses bombardements sur les zones orientales de Rafah et de Khan Younès au sud de la bande de Gaza, utilisant l’artillerie et des tirs nourris d’hélicoptères. Des témoins ont confirmé que des engins d’artillerie ont visé intensivement des zones à l’est de Rafah, d’où se sont élevés des panaches de fumée. Les témoins ont également indiqué que des hélicoptères avaient tiré massivement sur des zones à l’est de Khan Younès.
Des médias locaux ont rapporté que les véhicules de l’occupation avaient ouvert le feu en direction des tentes de déplacés autour du quartier Al-Namsawi, à l’ouest de Khan Younès. Ils ont également mentionné que l’aviation de l’occupation avait mené un raid à l’est du quartier d’Al-Tuffah, à l’est de la ville de Gaza, au centre de la bande.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé avant-hier que le bilan des victimes de la guerre d’extermination sioniste contre Gaza depuis octobre 2023 s’élevait à 70 103 martyrs et 170 985 blessés. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre dernier, on dénombre 356 martyrs et 908 blessés, et 607 corps ont été récupérés, selon la même source.
Depuis l’entrée en vigueur de l’accord, plus de deux ans après le début de la guerre génocidaire contre la population de Gaza, l’armée d’occupation continue de violer quotidiennement le cessez-le-feu et de mener des attaques dans diverses zones du territoire, tandis que les habitants souffrent d’une crise humanitaire étouffante causée par l’ampleur des destructions laissées par les crimes de l’occupation.
Dans ce contexte, Amnesty International a affirmé que le génocide commis par l’entité sioniste dans la bande de Gaza se poursuit sans relâche malgré l’annonce du cessez-le-feu. Dans un briefing officiel hier, l’organisation a déclaré que plus d’un mois après le cessez-le-feu et la libération de tous les prisonniers de l’occupation encore en vie, les crimes se poursuivent à Gaza, notamment par l’imposition de conditions de vie délibérées visant à détruire physiquement les Palestiniens.
La secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard, a déclaré :
« Le cessez-le-feu laisse penser que la vie à Gaza revient à la normale, alors que les autorités et les forces d’occupation ont réduit l’intensité de leurs attaques et autorisé l’entrée de quantités limitées d’aide humanitaire. Mais il ne faut pas que le monde se laisse tromper : le génocide n’est pas terminé. »
Elle a ajouté qu’il était dangereux de croire à un retour à la normale alors que la menace persiste et que les restrictions imposées à la population n’ont pas été levées.
Une vaste étude menée par l’organisation a conclu que l’occupation sioniste avait commis trois actes interdits dans l’intention spécifique d’exterminer les Palestiniens de Gaza : le meurtre, l’infliction de dommages physiques ou mentaux graves, et l’imposition délibérée de conditions de vie visant à les détruire physiquement.
Callamard a expliqué que, malgré une baisse de l’intensité des attaques et quelques améliorations limitées, aucune transformation tangible n’avait eu lieu dans les conditions imposées par l’occupation aux Palestiniens de Gaza, et rien n’indique un changement d’intention. Elle a ajouté « L’occupation a infligé des dommages énormes aux Palestiniens par le biais d’un génocide, incluant deux années de bombardements continus et une famine méthodiquement imposée. Aucun signe ne montre la volonté d’inverser les effets de ses crimes meurtriers. »
Elle a souligné que l’entité sioniste poursuit ses politiques brutales, restreint l’accès à l’aide humanitaire et aux services essentiels, et impose des conditions délibérées visant à détruire physiquement les Palestiniens. Elle a mis en garde contre des conditions toujours susceptibles de causer leur destruction, notamment en raison de la propagation des maladies après des années de siège illégal et des mois de blocus total cette année, créant un environnement menant à une mort lente par manque de nourriture, d’eau, d’abri, de vêtements et d’assainissement.
L’organisation a averti de la poursuite du déplacement systématique des Palestiniens de leurs terres fertiles, l’armée d’occupation contrôlant entre 54 % et 58 % de la superficie de la bande, tandis que les Palestiniens vivent sur moins de la moitié du territoire, dans des zones moins aptes à soutenir la vie, et ce, malgré les restrictions persistantes sur l’aide humanitaire.
L’organisation a appelé les dirigeants du monde à prouver leur engagement à prévenir le génocide et à mettre fin à l’impunité qui a nourri des décennies de crimes sionistes. Elle a demandé l’arrêt de tout transfert d’armes vers l’occupation jusqu’à cessation de ses crimes, ainsi que l’accès des observateurs des droits humains et des journalistes à Gaza afin d’assurer la transparence des rapports.
Callamard a insisté sur la nécessité de veiller à ce que le cessez-le-feu ne devienne pas un écran couvrant le génocide toujours en cours dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 240 000 Palestiniens entre martyrs et blessés, dont la majorité sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 11 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés et une famine qui a coûté la vie à de nombreux enfants, en plus de destructions massives ayant effacé la plupart des villes et des régions de Gaza de la carte.
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