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Le Soudan rompt ses relations avec les Émirats et les déclare "État agresseur"

« Le Soudan se réserve le droit de riposter par tous les moyens pour préserver sa souveraineté, l’unité de son territoire, protéger les civils et garantir la continuité de l’aide humanitaire ».

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Le Conseil de défense et de sécurité du Soudan a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis, les accusant de soutenir les milices des Forces de soutien rapide (FSR). Il a également ordonné le rappel de l’équipe diplomatique soudanaise basée à Abou Dhabi.

 « Le monde entier a été témoin, depuis plus de deux ans, de l’agression contre la souveraineté du Soudan, l’unité de son territoire et la sécurité de ses citoyens, perpétrée par les Émirats arabes unis à travers leur mandataire local, la milice terroriste rebelle des Forces de soutien rapide et leurs soutiens politiques» a déclaré le conseil dans son communiqué.

Et d’ajouter : « Lorsque les Émirats ont constaté l’échec de leur mandataire local, repoussé par nos forces armées légitimes, garantes de la défense de la patrie et de ses ressources, ils ont intensifié leur soutien en mettant à disposition des armes stratégiques sophistiquées. »

Selon le Conseil, ces armes ont été utilisées pour viser des infrastructures vitales dans le pays, notamment les dépôts de pétrole et de gaz, le port et l’aéroport de Port-Soudan, des centrales électriques, des hôtels, mettant en danger la vie de millions de civils et leurs biens. « Cela constitue une menace pour la sécurité régionale et internationale, en particulier celle de la mer Rouge », précise le communiqué.

En conséquence, le Conseil de défense et de sécurité a décidé de déclarer les Émirats arabes unis comme un État agresseur, rompre les relations diplomatiques, rappeler l’ambassade et le consulat général soudanais.

Enfin, le Conseil a rappelé que, conformément à l’article 51 de la Charte des Nations unies, qui reconnaît le droit des États à la légitime défense, le Soudan se réserve le droit de riposter par tous les moyens pour préserver sa souveraineté, son intégrité territoriale et la sécurité de ses civils, ainsi que pour assurer la continuité de l’aide humanitaire.