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Nouveau revers juridique pour l’entité sioniste

Guterres : “Une décision importante” qui renforce les efforts de secours à Gaza

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La Cour internationale de justice (CIJ) a confirmé, ce mercredi, que l’entité sioniste est tenue d’autoriser l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à fournir une aide humanitaire dans la bande de Gaza, après l’avoir empêchée d’y opérer depuis le début de l’année.

Dans son avis consultatif rendu à La Haye sur les « obligations d’Israël concernant l’assistance humanitaire aux Palestiniens », la Cour a souligné qu’aucune preuve n’a été apportée établissant que « la majorité des employés de l’UNRWA seraient membres du mouvement Hamas ».

Le président de la CIJ, Yuji Iwasawa, a déclaré qu’« Israël est dans l’obligation de faciliter les programmes de secours menés par les Nations unies et ses agences, y compris l’UNRWA ». Il a rappelé que la population de Gaza « ne reçoit pas des approvisionnements suffisants », et qu’ « Israël doit veiller à ce que « leurs besoins essentiels soient couverts ».

Cette décision intervient alors qu’un cessez-le-feu fragile, négocié par les États-Unis, reste en vigueur depuis le 10 octobre.

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué « une décision importante », estimant qu’elle arrive à un moment où l’ONU « fait tout son possible pour renforcer l’aide humanitaire à Gaza ».

« L’impact de cette décision est déterminant pour nous permettre d’atteindre le niveau d’assistance nécessaire face à la tragédie que vivent encore les habitants de Gaza », a-t-il ajouté.

De son côté, le ministère sioniste des Affaires étrangères a rejeté l’avis consultatif, affirmant dans un communiqué qu’« Israël respecte pleinement ses obligations au titre du droit international », tout en précisant qu’il « ne coopérera pas avec une organisation gangrenée par des activités terroristes », en référence à l’UNRWA.

Le représentant palestinien aux Pays-Bas, Ammar Hijazi, a pour sa part salué « une décision claire, sans ambiguïté et décisive », estimant qu’elle « retire à Israël tout prétexte ou justification pour interdire l’UNRWA ».

Depuis plusieurs mois, l’agence onusienne fait l’objet d’une violente campagne de dénigrement menée par le Premier ministre sioniste Benjamín Netanyahou et ses alliés de l’extrême droite, qui l’accusent d’être infiltrée par le Hamas. Ces allégations ont été catégoriquement rejetées par l’UNRWA et, désormais, écartées par la Cour.

L’avis rendu ce mercredi est distinct de la procédure engagée par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste pour génocide à Gaza, et intervient peu après les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre Benjamín Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, accusés d’avoir utilisé « la famine comme méthode de guerre » et d’avoir « délibérément ciblé des civils ».