Un nouvel ouvrage intitulé « Le Royaume du Maroc comme modèle d’État terroriste : une longue histoire de terrorisme systémique au Sahara occidental et dans le monde », écrit par l’auteur sahraoui Hamdi Yahdih, met en lumière de graves violations commises par le régime marocain, ainsi que des pratiques de terrorisme d’État tant au Sahara occidental qu’à l’étranger, notamment en Europe.
L’auteur a présenté les grandes lignes de son livre lundi, lors d’une conférence organisée à l’ambassade de la République sahraouie en Algérie. À cette occasion, il a exposé preuves et témoignages à l’appui de sa thèse qualifiant le régime marocain de parrain du terrorisme dans la région et au niveau international, affirmant que le recours au terrorisme est un levier de survie pour la monarchie marocaine.
L’événement a été relayé par l’agence de presse algérienne APS, qui indique que la conférence s’est centrée sur l’approche marocaine fondée sur la violence sous toutes ses formes : symbolique, physique et psychologique.
Pour appuyer ses analyses, l’auteur s’appuie sur des textes de droit international et des résolutions onusiennes, qu’il confronte méthodiquement aux pratiques du régime marocain au Sahara occidental, concluant que le Maroc exerce un « terrorisme d’État à part entière » contre le peuple sahraoui, avec des parallèles troublants avec les crimes commis par l’entité sioniste en Palestine occupée, notamment à Gaza.
Selon lui, le terrorisme marocain ne se limite pas au Sahara occidental, mais s’étend à l’étranger, affirmant que les plus grandes attaques terroristes spectaculaires en Europe, notamment en Espagne et en France, ont été perpétrées par des ressortissants marocains, utilisés selon lui pour faire pression politiquement.
Toujours selon le livre, le palais royal est allé plus loin ces dernières années en mettant en place des groupes terroristes affiliés au Maroc en Syrie et dans la région du Sahel, utilisés comme forces armées pour protéger le trafic de drogue, semer le chaos et servir des objectifs géopolitiques.
L’auteur cite plusieurs indicateurs sur le terrain, des discours politiques et même des contenus diffusés sur les réseaux sociaux via des campagnes de désinformation orchestrées par des « armées numériques », accusées de falsifier les faits et manipuler l’opinion publique de manière flagrante.
En outre, le Maroc ne se serait pas limité à un terrorisme classique, mais aurait également eu recours à des formes modernes telles que le terrorisme technologique ou cybernétique, en s’engageant dans des opérations d'espionnage à grande échelle en Europe et en Afrique, souvent en collaboration avec des entités illégitimes ou hors-la-loi, comme l’entité sioniste.
De son côté, le représentant diplomatique de la République sahraouie en Algérie, Khatri Addouh, a souligné l’importance de cet ouvrage qui met en lumière les graves violations des droits humains au Sahara occidental occupé, dans un contexte de blocus sévère imposé par le régime marocain.
Il a notamment cité l’interdiction faite à de nombreux observateurs internationaux, dont des parlementaires, de se rendre dans les villes occupées.
Enfin, le diplomate sahraoui a dénoncé l’attitude de certaines institutions internationales, accusant certaines d’entre elles de fermer volontairement les yeux sur la situation des droits de l’homme dans la région, et pointant « l’absence volontaire » du Comité international de la Croix-Rouge et de certains États ayant abandonné leurs responsabilités.
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