Le malaise grandissant entre l’Algérie et Paris dépasse désormais les différends diplomatiques traditionnels, nourri par des lobbys d’extrême droite en France. Il s’étend désormais au domaine culturel, utilisé par la partie française comme outil pour rétablir une influence en déclin. L’Institut français, initialement créé pour promouvoir les échanges intellectuels et le dialogue culturel entre les deux pays, est aujourd’hui instrumentalisé par Paris pour exécuter des agendas politiques et de renseignement.
Le différend algéro-français n’est pas nouveau, mais il a pris un tournant critique lorsque Paris a décidé d’abandonner sa position de neutralité sur la question du Sahara occidental – classée par l’ONU comme une affaire de décolonisation et considérée comme la plus ancienne colonie d’Afrique. La France a choisi de se ranger du côté du Maroc, qu’elle utilise comme un pont pour tenter de revenir en Afrique, d’où elle a été expulsée avec fracas.
L’Algérie, qui soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, se retrouve ainsi face à une politique française visant à affaiblir sa position sur la scène internationale et à porter atteinte à ses intérêts vitaux dans la région, avec l’aide de relais locaux gangrenés par la trahison et la soumission.
Mais Paris ne s’est pas arrêtée aux seuls moyens diplomatiques. Elle s’attaque aussi à la stabilité et à la sécurité de l’Algérie, en attisant parfois la guerre des drogues et des psychotropes menée par le royaume marocain et ses alliés, et en orchestrant des campagnes de dénigrement et de diabolisation, tantôt ouvertement, tantôt en sous-main. Le but est clair : saboter les politiques économiques de l’État, semer le doute sur les programmes de développement et créer la confusion et le chaos à l’intérieur du pays.
Au cœur de cette stratégie ambivalente, l’Institut français apparaît comme un outil "soft" à façade culturelle, mais qui fonctionnerait – selon des sources bien informées – comme un couvert d’activités de renseignement.
En 1962, l’Algérie a accordé cinq sites à l’Institut français à Alger, Oran, Tlemcen, Constantine et Annaba, dans un esprit de coopération post-indépendance basé sur le respect mutuel et les intérêts partagés. Mais cette réalité s’est totalement inversée.
Aujourd’hui, ces centres ressemblent à de véritables "pompes à argent" à travers l’organisation de cours de langue française et d’examens internationaux comme le DELF, DALF ou TCF, générant des revenus pouvant atteindre 20 millions de dinars par jour en période de forte affluence. Toutefois, ces activités lucratives ne sont que la partie visible de l’iceberg. La partie cachée, selon des témoignages et rapports, est bien plus préoccupante.
À l’intérieur du bâtiment de l’Institut français à Alger, un restaurant a été ouvert. Il semble ordinaire à première vue, mais il serait en réalité utilisé pour organiser des rencontres secrètes entre des membres de l’ambassade de France et des jeunes Algériens soigneusement sélectionnés, souvent parmi les catégories les plus vulnérables socialement ou les plus naïves. L’objectif de ces pratiques, contraires aux usages diplomatiques, serait la collecte d’informations, la constitution de fiches personnelles et le recrutement d’éléments locaux pour servir l’agenda destructeur de Paris.
Pour garantir la confidentialité de ces rencontres, des prix élevés sont imposés dans ce restaurant, décourageant ainsi la majorité des visiteurs algériens et écartant les curieux. Le lieu culturel devient ainsi un espace fermé, mêlant intérêts économiques, opérations diplomatiques et activités d’espionnage, en contradiction totale avec l’esprit initial de l’accord qui a permis l’implantation de ces centres.
En fin de compte, cette politique française basée sur une duplicité du discours se dévoile : de belles paroles sur le partenariat et l’amitié devant les caméras, tandis qu’en coulisses se déroulent des manœuvres d’influence, la mise en œuvre d’agendas cachés et une tentative de nouvelle forme de domination.
Aujourd’hui, la vérité est connue : la trahison française ne rivalise qu’avec son hypocrisie manifeste et son mépris envers les Algériens. Derrière des façades embellies de tromperie et des discours chargés de flatteries, se cache une France qui a longtemps profité de privilèges.
Et tandis que Paris mise sur ces outils pour affaiblir l’Algérie, une question essentielle demeure : jusqu’à quand la culture servira-t-elle de paravent aux jeux des services de renseignement français ?
La réponse : il est temps de mettre fin à ces pratiques qui détruisent la confiance et portent atteinte à la souveraineté nationale.
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