Le secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l'étranger, Sofiane Chaïb, a confirmé que l'Algérie "dénonce fermement le prétexte avancé par les autorités françaises pour placer un employé du consulat algérien en détention provisoire".
Chaïb a déclaré, dans une interview à la télévision publique, ce mardi soir, que l'employé du consulat algérien a été arrêté dans la rue dans des conditions "sans précédent", sans respecter les procédures légales établies par les autorités françaises compétentes.
Il a estimé que "cet acte viole toutes les normes et conventions diplomatiques en vigueur et constitue une violation flagrante des accords et traités entre les deux pays".
Selon ce responsable, "l'arrestation de l'employé du consulat algérien a été effectuée sous prétexte que son téléphone portable était lié à une adresse située à proximité de celle d'une personne recherchée par la justice, une excuse fallacieuse visant à nuire aux relations algéro-françaises qui avaient commencé à se normaliser".
Le secrétaire d'État a souligné que le ministre français de l'Intérieur porte l'entière responsabilité de cette situation entre l'Algérie et la France, ajoutant que cet "acte honteux" intervient après la phase de détente des relations algéro-françaises, suite à un appel téléphonique entre les présidents des deux pays, suivi de la visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie.
Chaïb a insisté sur le fait que l'Algérie a exprimé clairement sa position à toutes les étapes de cette affaire, rappelant que "l'employé du consulat algérien injustement arrêté bénéficie d'une protection, d'une immunité et d'avantages liés à ses fonctions consulaires".
Le ministère des Affaires étrangères a annoncé, dans un communiqué lundi soir, que l'Algérie avait "pris la décision souveraine de considérer 12 employés de l'ambassade de France et de ses représentations consulaires en Algérie, relevant du ministère français de l'Intérieur, comme des personnes non grata, leur ordonnant de quitter le territoire national dans les 48 heures".
Cette décision a été prise suite à "l'arrestation publique et humiliante effectuée par les services du ministère français de l'Intérieur le 8 avril 2025 à l'encontre d'un employé consulaire d'un pays souverain accrédité en France".
Commentaires
Participez Connectez-vous
Déconnexion
Les commentaires sont désactivés pour cet publication.