Ces derniers jours, plusieurs personnalités politiques et médiatiques françaises ont dénoncé la campagne d'attaques menée par l'extrême droite française contre l'Algérie, selon l'Agence de presse algérienne (APS) ce dimanche.
D'après l'APS, cette campagne, relayée par les médias français, reflète « l'une des périodes les plus troublées de la Cinquième République ».
Lors d’une intervention télévisée sur une chaîne française, l'ancienne ministre et ex-candidate à la présidentielle, Ségolène Royal, a vivement condamné cette campagne de haine menée par l’extrême droite et ses partisans. Elle a mis en garde : « Il faut cesser tous les discours offensants envers l'Algérie », ajoutant que « la manière dont vous parlez de l’Algérie aura des répercussions sur l’ensemble du continent africain ».
Elle a également rappelé que l’Algérie, avant la colonisation, était une grande civilisation détruite par la France : « Il y avait une grande civilisation algérienne, une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises. Tout cela a été anéanti par cette colonisation effroyable ».
Devant l’Assemblée nationale française, le député de La France Insoumise, Bastien Lachaud, a interpellé ses adversaires de droite et d'extrême droite en déclarant : « La haine de l'Algérie est votre rente politique. Vous attisez la haine des étrangers, de l’islam et vous propagez le racisme ».
Sur les réseaux sociaux, il a dénoncé une « montée artificielle des tensions » et une « campagne de diffamation imaginaire contre les Algériens et les Français d’origine algérienne », appelant à « s’opposer à cette vague de haine et à démonter ce tissu d’illusions pour établir une relation apaisée».
De son côté, Catherine Tricot, directrice de la revue Regards, a affirmé sur une autre chaîne de télévision française : « Je ne pense pas que la France joue ses relations avec l’Algérie pour Boudjemâa Ben Salah (alias Boualem Sansal). Ce dernier n’est qu’un prétexte utilisé par [Bruno] Retailleau pour développer son discours sur la guerre des civilisations qu’il mène contre le monde musulman et contre les Algériens en particulier ».
L'affaire a été aggravée par le refus de l’Algérie d’accueillir un influenceur algérien expulsé par le ministre de l’Intérieur français, sans respect des usages diplomatiques. La justice administrative de Paris a d’ailleurs désavoué Bruno Retailleau, estimant que l’expulsion expéditive de cet homme de 59 ans, le 9 janvier dernier, avait été appliquée « de manière erronée ».
Par ailleurs, la justice a rappelé au ministre de l'Intérieur que s'il souhaite poursuivre l’expulsion, « il devra le faire dans le cadre d’une procédure ordinaire ».
Concernant les fausses polémiques sur les dettes algériennes envers les hôpitaux français, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a confirmé devant l'Assemblée nationale que la somme due par l’Algérie était de 2,58 millions d’euros, un montant « tout à fait acceptable » au regard des factures globales de la période 2007-2024, mettant ainsi fin à ces allégations.
Ainsi, une partie de la classe politique et médiatique française commence à dévoiler les intentions malveillantes de l'extrême droite, qui, faute d'arguments et de solutions aux vrais problèmes de la République (relance économique, déficit budgétaire, déclin géopolitique…), préfère agiter un discours nostalgique et colonialiste en créant une crise diplomatique avec l'Algérie, conclut l’APS.
Rédaction
02/02/2025 - 18:12
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02/02/2025 - 18:12
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