Le Qatar condamne l’attaque israélienne contre Doha

L’État du Qatar a condamné avec la plus grande fermeté l’attaque sioniste qui a visé, mardi, plusieurs résidences à Doha abritant des membres du bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas), considérant cet acte comme une menace grave pour sa sécurité et sa souveraineté.

Dans un communiqué publié par son porte-parole Majed Al-Ansari sur la plateforme X, le ministère des Affaires étrangères a qualifié lF’agression de « violation flagrante de toutes les lois internationales et de menace directe pour la sécurité des citoyens et des résidents du Qatar », affirmant que Doha « ne tolérera pas ce comportement sionistes irresponsable ».

Le communiqué précise que des enquêtes sont en cours « au plus haut niveau » et que des détails supplémentaires seront annoncés dès qu’ils seront disponibles.

Vives réactions internationales

L’attaque a suscité une vague de condamnations à travers le monde. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’a qualifiée de « violation flagrante de la souveraineté du Qatar et de l’intégrité de son territoire », soulignant que Doha « a joué un rôle extrêmement positif dans la mise en place d’un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages ». Il a réitéré son appel en faveur d’un cessez-le-feu permanent.

La Turquie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a dénoncé une « politique systématique d’expansion et de terreur érigée en doctrine d’État », réaffirmant son soutien « total » au Qatar face à ce qu’Ankara a qualifié « d’attaque ignoble ».

De son côté, l’Iran a condamné « un acte grave et criminel », tandis que le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a estimé que « le bombardement d’une zone résidentielle à Doha constitue une violation grave du droit international ».

Une tentative d’assassinat avortée

Selon des sources du Hamas citées par Al Jazeera, la délégation de la mouvance palestinienne, dirigée par Khalil Al-Hayya, a échappé de peu à une tentative d’assassinat dans la capitale qatarie. Le mouvement y voit une manœuvre sioniste destinée à faire échouer les efforts diplomatiques en cours.

Une escalade aux répercussions régionales

Pour de nombreux analystes, cet épisode marque un dangereux précédent : l’extension du conflit israélo-palestinien à une capitale du Golfe, en l’occurrence Doha, qui joue pourtant un rôle clé de médiateur dans le dossier palestinien.

Cette attaque, estiment-ils, risque d’aggraver les tensions régionales, d’autant plus que le rôle de médiation du Qatar bénéficie d’un soutien croissant de la communauté internationale.