Economie

Quel est le taux d’insertion professionnelle des diplômés du secteur de la formation professionnelle ?

Le ministère du secteur a présenté un exposé complet

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La ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Nassima Arhab, a révélé, dans la note d’orientation de la rentrée de formation (session février 2026), publiée hier dimanche sur la page officielle du ministère sur Facebook, que 68 % des diplômés du secteur accèdent à un emploi au cours des six premiers mois suivant leur sortie, avec des disparités notables selon les spécialités.

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) représente, selon elle, 22 % de l’ensemble des offres d’emploi, tandis qu’une saturation a été constatée dans certaines spécialités, en tête desquelles la filière administration et gestion, qui enregistre un excédent estimé à 45 %. Cette situation a conduit à la réduction progressive de ses offres de formation jusqu’à 30 %, avec une réorientation des capacités de formation vers les domaines connaissant un déficit en main-d’œuvre qualifiée.

La ministre Arhab a également souligné que les indicateurs du marché du travail enregistrent une amélioration progressive, reflétant — selon elle — la dynamique économique observée dans plusieurs secteurs productifs et de services. Toutefois, le chômage des jeunes demeure un défi nécessitant une prise en charge globale et intégrée.

Le renforcement de l’adéquation entre le système de formation et d’enseignement professionnels et les exigences du monde du travail constitue, selon la ministre, l’un des principaux leviers pour réduire ce phénomène, à travers l’orientation des offres de formation vers les métiers et spécialités les plus demandés, notamment ceux liés à l’investissement, à la sous-traitance et aux métiers émergents.

Concernant la répartition des offres, la ministre a précisé que le BTP représente 22 % de l’ensemble des offres d’emploi, suivi des industries mécaniques et électriques avec 18 %, puis de l’hôtellerie et du tourisme avec 15 %, et enfin de la numérisation et des technologies de l’information et de la communication (TIC) avec 12 %.

En revanche, une saturation a été observée dans certaines spécialités, notamment la filière administration et gestion, qui enregistre un excédent estimé à 45 %, ce qui a nécessité — selon la ministre — une réduction progressive des offres de formation pouvant atteindre 30 %, accompagnée d’une réorientation des capacités de formation vers les secteurs souffrant d’un manque de main-d’œuvre qualifiée.

Formation de 20 000 spécialistes dans le numérique
Selon la note, la nouvelle feuille de route de la formation vise à former 20 000 spécialistes dans le numérique sur une période de trois ans, dans les domaines de la programmation, de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et de l’analyse des données. Elle prévoit également une augmentation de 35 % de la capacité d’accueil de la formation dans le secteur du BTP, afin d’accompagner les grands projets, tels que la ligne ferroviaire reliant le Nord au Sud, ainsi que les programmes de logement et d’infrastructures.

La stratégie prévoit en outre une hausse de 55 % du nombre de stagiaires dans les domaines industriels, en phase avec la croissance enregistrée dans les industries mécaniques, agroalimentaires, pharmaceutiques et pétrochimiques.

5 000 spécialistes diplômés sur cinq ans
La ministre a indiqué que la stratégie nationale de réindustrialisation repose sur le développement de 12 secteurs stratégiques à forte valeur ajoutée, en tête desquels figurent l’industrie mécanique, les industries alimentaires et de transformation, l’industrie pharmaceutique et les industries pétrochimiques, en plus d’une expansion notable des secteurs du fer et de l’acier ainsi que des mines, ouvrant de larges perspectives d’emploi dans le secteur industriel.

Dans ce contexte, Nassima Arhab a expliqué que le programme national des énergies renouvelables, qui vise la production de 15 000 mégawatts d’énergie solaire à l’horizon 2035, nécessite la formation de 5 000 spécialistes sur cinq ans, à raison de 1 000 stagiaires par an, dans les domaines de l’installation et de la maintenance des panneaux solaires et des systèmes d’énergie alternative, estimant que l’investissement dans les compétences humaines est aussi important que celui dans les infrastructures.