Le « Madeleen » s’approche de Gaza malgré les menaces

La commission internationale pour la levée du blocus de Gaza a annoncé, ce dimanche, que le navire « Madeleen », parti d’Italie pour briser le blocus imposé à la bande de Gaza, a traversé des zones côtières égyptiennes et se rapproche de plus en plus du territoire palestinien.

Dans un message publié sur la plateforme X, la commission – qui représente l’un des organisateurs du voyage – a déclaré « Nous avons dépassé la ville d’Alexandrie, au nord de l’Égypte, et dans quelques heures, nous serons au nord de la ville de Mansoura… en route vers Gaza. » Elle a ajouté que « les prochaines heures seront les plus cruciales de notre voyage vers Gaza ».

La députée française au Parlement européen Rima Hassan, présente à bord du navire, a partagé des photos de la traversée ce dimanche sur son compte X.

Il y a quelques jours, la chaîne israélienne de radiodiffusion a rapporté que l’entité sioniste a décidé d’interdire au navire « Madeleen », qui a quitté l’Italie dans le but de briser le blocus de Gaza, de s’approcher ou d’accoster sur les côtes du territoire.

Selon la chaîne, une autorisation conditionnelle avait été envisagée à condition que le bateau ne représente pas une menace sécuritaire, mais la décision a été modifiée par la suite pour éviter de créer un précédent susceptible d’être reproduit.

Le navire transporte 12 personnes, dont l'activiste suédoise Greta Thunberg.

Des médias sionistes ont indiqué, ce dimanche, que l’armée d’occupation prévoit de s’emparer du navire « Madeleen », de le transférer au port d’Ashdod, et d’arrêter les militants à bord avant de les expulser.

Pour rappel, le 2 mai dernier, le navire « Al-Dhamir » (La Conscience) avait été pris pour cible par un drone lors d’une tentative similaire de briser le blocus, provoquant une brèche dans sa coque et un incendie à l’avant, selon des sources du collectif organisateur.

L’entité sioniste affame actuellement 2,4 millions de Palestiniens à Gaza, en maintenant les points de passage fermés depuis le 2 mars, bloquant notamment l’aide humanitaire et les denrées alimentaires.