« Réforme fondamentale des épreuves du baccalauréat et du "BEM",

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a annoncé que la commission de révision des programmes avait terminé l’élaboration du volet concernant les classes terminales, et qu’il avait été officiellement décidé de supprimer les matières secondaires non liées à la spécialité, afin d’alléger la charge des élèves au secondaire et de réduire leur contenu pour l’examen du « BEM ».

Le ministre a révélé, lors de sa réponse aux questions des députés du parlement de l’enfant, (installé ce lundi), de nouvelles orientations sur lesquelles ses services travaillent actuellement pour introduire des changements profonds dans les programmes scolaires, permettant de les adapter aux transformations cognitives et technologiques modernes.

Saâdaoui a annoncé qu’une évaluation approfondie de l’ensemble des programmes éducatifs adoptés avait été réalisée, mettant en évidence le besoin de réorganiser leur contenu, ce qui a été traité par la Commission nationale de la qualité de l’éducation. Cela a abouti, selon lui, à la finalisation de la révision des programmes des classes terminales des cycles secondaire et moyen.

Selon lui, la réforme vise à offrir aux élèves orientés vers des filières spécifiques une plus grande marge de spécialisation, en se concentrant sur les matières essentielles liées à chaque filière. Sur cette base, certaines matières ont été supprimées si elles ne faisaient pas partie des matières de spécialité dans les classes terminales, afin d’alléger la pression scolaire et d’améliorer la performance académique. Les détails de cette mesure seront annoncés « prochainement », avec la mise à disposition des mécanismes permettant de l’appliquer de manière réfléchie.

Le ministre a souligné que cette orientation vise à permettre à l’élève d’investir son effort dans les matières principales plutôt que de se disperser entre des matières qui ne servent pas son parcours de spécialisation.

Par ailleurs, le ministre a dévoilé un projet en préparation concernant l’ouverture d’une nouvelle filière au secondaire, consacrée à l’informatique, aux technologies numériques et aux systèmes d’information, afin d’élargir les perspectives d’orientation scolaire.

Il a précisé que la création de cette filière s’inscrit dans l’effort d’accompagner les exigences de la formation universitaire moderne, notamment dans les spécialisations liées à l’intelligence artificielle, à la cybersécurité et à la nanotechnologie, nécessitant une formation secondaire adaptée avant l’accès à l’enseignement supérieur.

Concernant le cycle moyen, le ministre a indiqué que le contenu serait allégé, étant donné que ce cycle ne comporte pas de filières comme au secondaire, et que l’objectif du programme est de permettre à l’élève de découvrir toutes les matières, ce qui l’aidera ensuite à choisir la filière appropriée au secondaire.

Selon lui, l’accent est mis sur les orientations et non sur la spécialisation des matières, afin de permettre à l’élève de découvrir différentes matières et de choisir plus tard la filière qui lui convient au secondaire, en tirant parti du rôle de l’orientation et du conseil à ce stade.