Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Qassem, a déclaré ce vendredi que la décision du gouvernement de désarmer le mouvement équivaut à une "livraison" du Liban à l'entité sioniste, avertissant que cela pourrait conduire à une guerre civile.
Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah et son allié chiite Amal ont décidé de reporter toute manifestation dans les rues contre le plan soutenu par les États-Unis visant à désarmer le mouvement, estimant qu’un dialogue avec le gouvernement libanais reste possible.
Cependant, il a ajouté que de futures protestations pourraient atteindre l’ambassade américaine à Beyrouth, avertissant que le gouvernement libanais porterait la responsabilité de toute explosion interne ou destruction du pays.
Il a poursuivi « La résistance ne remettra pas ses armes alors que l’agression se poursuit et que l’occupation demeure... Nous sommes convaincus que nous sortirons victorieux de cette bataille. »
Qassem a accusé le gouvernement de ne pas jouer son rôle « Le rôle du gouvernement est d'assurer la stabilité et la reconstruction du Liban, pas de livrer le pays à un Israël insatiable et à un tyran américain sans limites. »
Dans un discours télévisé à l’occasion de la commémoration de l’Arbaïn de l’imam Hussein, il a ajouté « Mais ce gouvernement exécute l’ordre américano-sioniste visant à mettre fin à la résistance, même si cela conduit à une guerre civile et à des conflits internes. »
Il a également mis en garde contre l’implication de l’armée « Ne poussez pas l’armée à entrer dans cette discorde interne. Son passé est irréprochable et son commandement ne souhaite pas s'engager dans cette voie. Soit le Liban reste uni, soit paix à son âme — et vous en porterez la responsabilité. »
Pour rappel, le gouvernement libanais a pris début août la décision de désarmer le Hezbollah, et a chargé l’armée d’élaborer un plan à cet effet d’ici la fin de l’année.
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