Un représentant des porteurs du projet « application Moucharek », enregistré au sein de la pépinière d’entreprises de l’Université de la Formation Continue – centre de Médéa, Omar Y., a apporté des éclaircissements concernant leur projet qui a suscité une large interaction sur la page Facebook et le site du journal El Khabar. De nombreuses questions ont été posées par les internautes au sujet de ses services. Il a affirmé que le projet n’est pas une banque, ni un mécanisme d’octroi de crédits, mais plutôt un outil d’épargne, visant à encadrer une pratique sociale répandue entre voisins, membres d’une même famille ou collègues de travail, présente dans toutes les wilayas sous différentes appellations, dont la plus courante est « cotisation ».
Selon le représentant du projet, qui s’est exprimé au journal El Khabar, l’idée est née de cette réalité sociale afin d’atteindre un objectif solidaire fondé sur la coopération et l’entraide entre les membres de la société. Le projet a reçu un large accueil favorable, aussi bien de la part des citoyens que des responsables. Il a été développé au sein de la pépinière du centre de Médéa de l’Université de la Formation Continue par quatre étudiants, dans le cadre des projets de start-up issus de la décision 1275, laquelle prévoit la transformation des mémoires de fin d’études en entreprises économiques.
Concernant l’avenir du projet, l’intervenant a précisé que l’application est toujours en phase de développement et que des procédures juridiques et administratives restent à accomplir pour qu’elle entre en vigueur. Une fois l’agrément obtenu, l’objectif sera de conclure des partenariats avec les services des œuvres sociales des institutions, ou encore de proposer des services aux employés sur la base de documents et de données garantissant les droits financiers, tels que les fiches de paie et des contrats clairs. Le but est d’organiser cette opération financière traditionnelle de contribution collective afin que les membres du groupe en bénéficient à tour de rôle, dans un cadre consensuel.
L’application vise également à résoudre les problèmes rencontrés dans ce type de pratiques, comme le retard de paiement de certains membres ou leur retrait du groupe, tout en respectant les principes de la charia, afin que l’opération soit licite et exempte de toute forme d’intérêt usuraire.
Sur le plan religieux, le représentant a souligné que l’équipe du projet accorde une grande importance à cet aspect et s’est inspirée d’expériences menées dans d’autres pays, notamment en Égypte et en Arabie saoudite, où la banque Al Rajhi est connue pour proposer ce type de services. Il a ajouté que cette méthode est également utilisée dans certains pays européens.
Interrogé sur une éventuelle réticence de la part des commissions des œuvres sociales des institutions, au motif que l’application pourrait se substituer à elles, le représentant du projet « Moucharek » a affirmé que c’est tout le contraire. Les responsables des œuvres sociales ont accueilli favorablement l’idée et attendent sa concrétisation sur le terrain, car l’application contribuera à mieux organiser le processus et à garantir aux travailleurs un meilleur accès aux prestations sociales.
À noter que l’administration de l’Université de la Formation Continue a honoré, avant-hier mardi, les porteurs de ce projet lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de la clôture de la formation de la dixième promotion en entrepreneuriat. Cette distinction intervient après que le projet a remporté la deuxième place lors du Congrès du marché financier algérien (COSOB), organisé par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse, en tant que modèle réussi de projets étudiants ayant bénéficié d’un accompagnement académique et technique assuré par l’université à travers sa pépinière, incluant encadrement, orientation et mise en place d’un environnement favorable à la concrétisation des idées entrepreneuriales.
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